Jeudi soir, le cinéma Le Maubourg à Dunières projetait le film "L'Ecole Buissonnière" de Nicolas Vanier, suivi d'un débat avec Franck Chastagnol de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Après avoir parcouru le Grand Nord canadien ("Le Dernier Trappeur") et la Sibérie ("Loup"), le réalisateur explorateur solognot Nicolas Vanier a tourné au pays ce mélo rétro pour public familial qui célèbre avec de superbes images les petits bonheurs des promenades dans les bois, de la cueillette des champignons, de la pêche…
Pour ce 3e rendez-vous de l'année, les bénévoles du cinéma duniérois ont voulu répondre aux attentes du public avec un film sur l'environnement et la biodiversité. A l'issue de la projection, à laquelle ont assisté une centaine de personnes, le public a pu échanger avec Franck Chastagnol, de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Le spécialiste a pu poser son regard sur la biodiversité en Haute-Loire, "encore très riche" et sur le regard de la LPO concernant les renards et les rapaces. "Les renards jouent un rôle important dans la prolifération des campagnols. Chaque année, on tue 4 500 renards. Pour nous, c'est déplacé et il faut respecter l'équilibre. Il faut savoir qu'un renard mange entre 2 000 et 3 000 rats chaque année."
Sur la disparition du petit gibier, Franck Chastagnol a son idée sur la question. "C'est la modernisation de l'agriculture moderne qui tue le petit gibier, ce n'est pas le renard. Ce prédateur ne peut pas mettre à mal sa proie, sinon il disparaît à son tour. On est pour que le renard ne soit pas classé nuisible. Les agriculteurs tuent les campagnols à coups de produits chimiques. Derrière, les milans, les buses, les faucons mangent ces campagnols empoisonnés et ils meurent. On a encore beaucoup de travail pour convaincre que les rapaces sont utiles."