Un entrepreneur de Sainte-Sigolène a eu la désagréable surprise il y a trois semaines de constater que des tas de gravats avaient été déposés sur son terrain en construction. Il a déposé plainte.
Il compte les tas de terre comme on compte les moutons. Sauf que ceux-là ont plutôt tendance à l'empêcher de fermer l'oeil de la nuit. Les faits remontent au week-end des 16 et 17 mars. Un camion-benne a multiplié les allers-retours pour déposer des tas de gravats sur le terrain d'un bâtiment industriel en construction, en face l'usine Barbier.
Un camion-plateau vu mais pas suspect
On retrouve de la terre mais aussi de la ferraille, du plastique, du béton. Pour Ludovic Grange, propriétaire de ce terrain sur lequel il a entrepris la construction d'un atelier et de bureaux pour son entreprise Plastech spécialisée dans la maintenance industrielle, "cela a été fait tranquillement, en toute impunité. C'est peut-être involontaire, mais j'en doute".
Alors qu'une plainte a été déposée, se pose la question de faire enlever ces multiples tas de gravats, qu'il estime à environ 40 m3. "On ne l'enlève pas comme on veut. Et tout ça a un coût."
Si des témoins ont bien vu un camion-plateau, "de couleur jaunâtre ou orangé", cela ne leur a pas paru suspect.
Des vidéos à exploiter
Du côté de la gendarmerie, on assure que l'enquête avance. "Plusieurs témoignages ont été recueillis. On va procéder maintenant à l'exploitation des vidéos, cela demande du temps, surtout que nous avons été occupés par l'actualité", indique Sabrina Mouëza, commandante de la compagnie d'Yssingeaux.
Si les dépôts sauvages restent rares, cela est déjà arrivé sur le secteur. Que ce soit sur un chemin, dans un bois, ou déjà sur une zone industrielle en travaux.