Le groupe CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) de Sainte-Sigolène, Monistrol-sur-Loire et La Séauve-sur-Semène a organisé mercredi 20 mars sa traditionnelle soupe solidaire, suivie d’une conférence débat animée par Nahounou Daleba, représentant de l’association JVE- Côte d’Ivoire (Jeunes volontaires pour l’environnement).
En début de soirée, les jeunes de la Pastorale du collège Sacré-Cœur, Don Bosco de Sainte-Sigolène, ont remis au CCFD-Terre Solidaire un chèque de 290 €, résultat de la vente de sachets de riz qu’ils avaient organisée à l’occasion du Mercredi Des Cendres, au profit de l’association. Ces jeunes ont également activement participé à la distribution des soupes lors de la soirée.
Avant l’intervention de Nahounou Daleba, l’équipe du CCFD Terre Solidaire du secteur a rendu hommage à Marie-Claude Massard de la Séauve-sur-Semène décédée brutalement au mois d’août 2023. Elle était le pilier de l’équipe. Pendant des années, elle a œuvré seule, pour maintenir la présence du CCFD Terre Solidaire sur le secteur de La Séauve.
Pour commencer, une rapide vidéo a rappelé l’action du CCFD Terre Solidaire depuis sa création en 1961 : lutter contre la faim dans le monde et bâtir un monde plus juste et durable en agissant non pas POUR mais AVEC les acteurs locaux sur le terrain et en travaillant sur les causes de la faim et des injustices grâce à des actions avec les partenaires des différents pays sur le terrain et un travail de plaidoyer auprès des différentes instances nationales et internationales. Le CCFD Terre Solidaire a actuellement plus de 525 projets en cours, élaborés et menés par les partenaires de l’association à travers 72 pays
Ensuite Nahounou Daleba a présenté le travail de son association JVE, (Jeunes volontaires pour l’environnement). Son pays la Côte d’Ivoire a vu ses forêts perdre 80% de leur surface en 60 ans au profit de la monoculture d’exportation du cacao. La culture du riz Bio Bethé qui était la grande culture vivrière du pays avait presque disparu. JVE forme les communautés rurales pour sa réintroduction, la mise en place de pratiques issues de l’agroécologie et le retour à des cultures vivrières
JVE travaille également pour que la place des femmes dans la société soit reconnue et valorisée et leurs droits respectés. Par la vente de leurs récoltes c’est elles qui nourrissent la famille et financent l’école de leurs enfants.
JVE lutte également pour la justice climatique. Elle a notamment mené une bataille pour qu’une réserve naturelle Dhaliafleur à Bingerville ne soit pas en partie vendue à une multinationale du cacao et le parc national du Banco à Abidjan amputé, pour construire des immeubles. Dans un pays où, comme beaucoup en Afrique, le pouvoir est faible face aux appétits des multinationales, l’existence d’associations comme JVE est absolument vitale et c’est pourquoi le CCFD Terre Solidaires les soutient.
Lors de la soirée une vente de produits issus du commerce équitable était assurée par la boutique « Artisans du Monde » du Puy-en-Velay. Ces produits assurent une juste rémunération aux petits producteurs locaux.
