Outre la formation courte de deux à cinq jours pour les micro-entrepreneurs ou les sociétés, des stages longs existent pour les porteurs de projet. Huit stagiaires viennent de terminer leur formation de trois mois. Ils ont pu consolider leur projet et se tourner vers la concrétisation.

Ils étaient au départ neuf et finissent le stage long de trois mois à huit. Tous inscrits à France Travail et domiciliés sur le bassin Yssingeaux-Monistrol, ils ont bénéficié de ce suivi au long cours à la Chambre des métiers et de l'artisanat à Monistrol-sur-Loire.

Chaque entreprise dispose de données communes

Ils ont débuté la session début décembre et l'ont achevé ce vendredi lors de derniers entretiens de présentation de leur projet devant un collège d'experts, passé de l'idée à la concrétisation. Ces candidats à la création ou la reprise d'entreprise ont analysé la faisabilité de leur projet et ont été accompagnés pour se décider. Une candidate a quitté la formation après quelques semaines. Les autres sont allés au bout. Certains s'apprêtent à déposer les statuts de leur entreprise, d'autres doivent encore affiner leur dossier et se donnent quelques mois supplémentaires. "Il n'y a pas d'engagement à créer son entreprise, cette formation aide à la décision. Ils ont tous des profils différents, des projets différents. Mais chaque entreprise dispose de dénominateurs communs : le plan de financement, l'étude de marché, la clientèle, le chiffre d'affaires possible, le statut juridique", détaille Patricia Perilhon, responsable du pôle entreprise et territoire à la CMA de Haute-Loire.

90 % de réussite au-delà de 5 ans

Les statistiques plaident pour ce type de formation longue : pour ceux qui ont créé, 9 sur 10 sont toujours en activité cinq ans plus tard. Et pour ceux qui ne concrétisent pas, ils retrouvent du travail "dans 100 % des cas", assure Patricia Perilhon. "Cette formation permet de prendre confiance en soi. Et cela crée de belles synergies de groupe. Ils restent souvent en contact, l'an dernier, ils avaient créé leur groupe Whatsapp et sont restés en contact.

Ce qu'en disent les stagiaires

Nathalie Mathieu projette d'ouvrir une boutique de prêt-à-porter et de conseil en image à Yssingeaux. Ce stage lui a apporté toutes les réponses. "J'avais des notions mais je ne savais pas tout. Ce stage m'a permis de conforter mon projet et d'avancer très vite."

Matthias Soyère, de Monistrol, envisage de se lancer dans la conception et l'agencement de décors, le mobilier haut-de-gamme et la photographie. Il résume : "On apprend à devenir chef d'entreprise et à faire avancer notre projet, c'est top !"