Pour protester contre l'absence de voyages scolaires à l'étranger, une vingtaine de collégiens de 3e du Monteil à Monistrol-sur-Loire ont voulu le faire savoir via des banderoles, une pétition et une grève improvisée devant l'établissement mardi matin.
"Learn the english ? Pas de vu de British !" Le ton manie l'humour. Mardi matin, entre 20 et 30 collégiens de 3e du Monteil ont affiché deux banderoles sur les grilles de leur établissement scolaire. Ces adolescents regrettent d'achever leur scolarité au collège public sans avoir pu bénéficier d'un seul voyage à l'étranger.
Par un concours de circonstance, aucune proposition de séjour ne leur a été faite de la 6e à la 3e. "Depuis la 6e, chaque année, on nous dit qu'on va partir un jour, et on ne voit rien arriver", s'insurge un collégien. "ça fait deux ans que j'économise, et je ne pourrai pas partir. C'est injuste", s'agace Flavie. "Mes parents étaient prêts à payer", assure un autre camarade.
"On avait proposé de faire des actions l'an dernier pour récolter de l'argent, on nous l'a refusé", regrette un élève de 3e qui fait de l'anglais et de l'espagnol.
Le principal du collège leur répond
La direction de l'établissement a moyennement apprécié l'initiative de ces jeunes.
David Gay, le principal, leur a fait savoir sur le trottoir devant le collège, après avoir rencontré mardi matin des représentants. "Un total de 160 élèves de 4e sont partis cette année, c'est un gros investissement. Un voyage ne s'improvise pas : il faut des professeurs volontaires, un financement conséquent et nous avons pu compter sur l'investissement des parents pour ramener 3500 euros par diverses actions. Nos missions sont avant tout d'enseigner, il n'y a pas de droit au voyage, et les budgets sont de plus en plus serrés pour faire vivre l'établissement. Les dotations sont, au mieux, constantes. Si les jeunes n'ont pas pu partir au collège, ils auront sans doute l'occasion sur le reste de leurs études. Et rien ne les empêche de pouvoir partir au début de leur vie professionnelle."