La Société d'Histoire de Monistrol-sur-Loire fête ses 40 ans en cette fin d'automne. L'occasion de découvrir à travers le numéro 49 de son bulletin, ses Chroniques monistroliennes, le précieux travail de ses membres.

L'aventure avait débuté à la fin de l’été 1983. Philippe et Madeleine Moret étaient en vacances dans la maison familiale quand deux hommes sonnent à la porte : Christian Lauranson-Rosaz et Jean-Claude Walter. Leur objectif est de bâtir une association consacrée à l'étude, à la promotion de l’histoire de Monistrol et de son patrimoine. Un troisième homme, Paul Bonche, se rallie à l'idée. Il devient le premier président de la Société d’Histoire de Monistrol, dont l’assemblée générale fondatrice se tient le 31 octobre 1983.

Des recherches foisonnantes

Cette passion partagée a ensemencé des recherches foisonnantes, donnant naissance à des publications régulières, mobilisant les bonnes volontés au fil des décennies, avec une régularité de métronome dans les premières années, puis au fur et à mesure que les troupes se réduisaient, les énergies se mettaient en sommeil, chaque fois que possible.

Des sujets et contributeurs variés

En cet an de grâce 2023, pour souffler avec élan ces 40 bougies, l'équipe réunie autour de Madeleine Moret, « l’héritière », à l'enthousiasme intact, a concocté le numéro 49 des Chroniques monistroliennes. Ce bulletin d'une centaine de pages, misant sur la variété des sujets et des contributeurs, est agréablement illustré et mis en page.

Il est susceptible de retenir l'attention, bien sûr, des habitants et familiers de Monistrol et sa région.

Béates, serruriers, arbres...

Mais plus largement, sans parti pris de clocher, chacun trouvera matière à nourrir sa curiosité à travers la lecture de divers articles, tels celui relatant les sensibles souvenirs d'une adolescente de 15 ans exploitée (comme bien d'autres dans d'autres industries) en 1961 chez Martouret ; un focus sur les Miramand, une dynastie de serruriers ; la rencontre des béates, curieuse institution catholique typique de Haute-Loire ; la surprise d'un écho paroissial qui, en 1923, défendait le droit de vote pour les femmes... ou simplement en se laissant embarquer dans une balade photographique pour saisir la beauté, les souffrances aussi, du patrimoine végétal.

Une croquignolesque histoire

Une mention spéciale toutefois pour une croquignolesque histoire remontant à 1958 à l’heure du référendum de septembre pour la Constitution, où Monistrol s’était vue distinguée du titre de « 1ère ville civique », reportages radio et télé à l’appui. On ne vous en dira pas davantage pour ne pas déflorer le sujet qui mérite, à lui seul, de vous ruer pour vous procurer ce bulletin plein d'enseignements.

Infos pratiques

Le bulletin de la Société d'Histoire de Monistrol-sur-Loire, Chroniques monistroliennes, numéro 49, est au prix de 20 euros.