Près de deux mois après le décès à 44 ans de Mickaël Gallo et la réouverture de son magasin de pêche à Monistrol-sur-Loire, sa femme Karen revient sur ce drame et les circonstances, balayant les rumeurs et rétablissant la vérité.
Ils s'étaient accordés quelques jours de vraies vacances en famille en Corse chez des connaissances. Des vacances qui se sont achevé en drame pour la famille Gallo de Beauzac, bien connue à Monistrol-sur-Loire où le couple est commerçant : Karen avec un magasin d'optique et Mickaël un magasin de pêche.
Ce matin-là, en fin de matinée, ne réussissant pas à joindre son mari, Karen a envoyé un ami de son fils à sa rencontre pour tenter de le retrouver sur le bord de mer. "Il a fini par retrouver son sac, son t-shirt et ses chaussettes sur un rocher. Il s'est passé moins d'une heure. On a senti que ce serait plus grave."
Son corps retrouvé à 100 mètres des côtes
Les gendarmes et les pompiers ont été aussitôt avisés et ont engagés des moyens terrestres et aériens. Il a fini par être retrouvé à 100 mètres des côtes. Récupéré par des plongeurs et hélitreuillé par un hélicoptère, il a été pris en charge par les secours. "Dans l'hélicoptère, les communications ont été coupées, ils font ça pour se concentrer sur la victime. On avait encore espoir qu'il soit emmené à l'hôpital à Ajaccio pour être installé dans un caisson hyper-bar et enlever l'eau qui avait pu être ingérée par le corps."
"Toutes ces histoires colportées nous font mal"
Finalement, son décès a été déclaré dès son arrivé à l'hôpital. Aucune autopsie n'a été réalisée. "L'examen du légiste a suffi à démontrer qu'il est mort sur le coup. Il avait un traumatisme crânien. A-t-il glissé ? Une vague l'a-t-il emporté ? On ne le saura jamais. Il a très bien pu glisser de sa hauteur et heurter un rocher avec la tête. Surtout, personne ne l'a poussé d'une falaise comme certains le disent et le répètent sur Monistrol. Et on n'a pas mis plusieurs heures à réagir, les secours ont été alertés très rapidement", indique Karen. "Toutes ces histoires colportées nous font mal."
Elle ajoute : "Mickaël était prudent, très prudent, mais on n'est jamais à l'abri d'un accident."
Des marques de soutien appréciées
Elle loue cet homme "attentionné, bienveillant, apprécié en tant que commerçant". Les marques de soutien sont nombreuses depuis le drame : le club de karaté où Mickaël était licencié, la communauté des pêcheurs, Intermarché où il s'occupait d'un magasin d'optique dans la galerie marchande avant de s'orienter vers sa passion, l'association des commerçants, Guillaume Sajous "qui a le courage de reprendre le magasin et de faire perdurer la mémoire de Mickaël", "mes salariées aussi sur qui je peux m'appuyer depuis un moment".