Des riverains de la rue du Réservoir sont vents debout contre un projet immobilier de deux bâtiments de logements sociaux pour un total de 32 logements. Une responsable de Pierreval, le promoteur qui développe un projet similaire à Cornassac, est venue à la rencontre des habitants jeudi lors d'une réunion.
Ce pré acheté par Pierreval se trouve en bordure de la RD44, non loin du radar de Sainte-Sigolène. Dans la continuité d'un quartier résidentiel qui ne compte que des maisons individuelles, le promoteur entend construire deux bâtiments de 16 logements sur deux étages avec 68 places de stationnement. Le permis a été validé le 13 juillet dernier en mairie. Didier Rouchouse, le maire de Sainte-Sigolène, s'en est expliqué : "Ce permis de construire est conforme au Plan Local d'Urbanisme qui date de 2014. Nous sommes dans un pays de règles, je n'avais aucune raison de le refuser.
Pierreval s'occupe de construire et vendra à Alliade qui sera le gestionnaire avec des loyers encadrés, plafonnés.
Les riverains évoquent un problème de sécurité
Dans des échanges parfois compliqués et inaudibles entre la cheffe de projet de Pierreval et les riverains, ces derniers ont d'abord mis en avant les risques en terme de sécurité. Cette arrivée importante de nouvelle population les inquiète. "Je ne donne pas trois semaines avant qu'il n'y ait un accident", dit l'un. "Vous construisez sur un champ de mine", prévient un autre. Didier Rouchouse répond : "La sécurité ne fait pas partie des règles d'urbanisme et donc des arguments pour s'opposer à un permis de construire." La route, actuellement de 3 mètres, doit être élargie à 5 mètres sur la longueur du tènement.
La mairie critiquée
Outre la sécurité, les riverains reprochent le manque de concertation, en particulier vis-à-vis de la mairie. Aussi bien autour de la vente de ce terrain que du projet développé.
Les habitants, montés en collectif, ont déjà prévu de déposer un recours gracieux auprès de la mairie. Ils doivent le faire avant le 13 septembre, ce qui suspend le projet pendant deux mois.
S'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils peuvent alors déposer un recours contentieux devant le tribunal administratif et prendre un avocat.
Pierreval a eu gain de cause à Cornassac
Ce qui avait été fait par les riverains de la rue de Cornassac, toujours à Sainte-Sigolène, où Pierreval développe un projet immobilier qui y ressemble. Au printemps, le tribunal administratif de Clermont a donné raison au promoteur et a condamné les riverains à verser 1500 €. La construction devrait débuter en 2024.