Après huit années d'absence, une nouvelle statue du Toinou a été dévoilée vendredi matin à Bas-en-Basset, jour de la fête nationale.
Le petit garçon au crocodile est revenu à Bas-en-Basset. Il trône de nouveau au milieu de la fontaine entre le Crédit Agricole et la mairie. Et de la gueule du crocodile jaillit de l'eau. "L'eau, symbole de la vie et de renouveau", souligne Marie-Agnès Petit, présidente du Département.
Une pièce en bronze de 120 kg
Ce nouveau Toinou vient remplacer la statue qui avait été volée une nuit de mai 2015. Il fallait aussi oser dérober cette statue en fonte qui fait 80 cm de haut et 40 cm de large, scellée dans la pierre de la fontaine en haut du boulevard de la Sablière, en plein centre-bourg.
Cette pièce s'appelle à l'origine "Enfant au crocodile" d'après une oeuvre réalisée vers 1900 par Mathurin Moreau. La fonderie Ducel Val d'Osne fabriquait des objets décoratifs selon des oeuvres d'artistes. Cette statue en fonte a été installée à Bas en 1914 sur une fontaine qui servait d'abreuvoir pour les bêtes.
Les voleurs du "Gang des Belges" arrêtés
Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai 2015, le « Toinou » avait été volé, au nez et à la barbe des Bassois. Ses voleurs présumés avaient été arrêtés quelques mois plus tard, en novembre 2015 en Haute-Marne.
Cette équipe spécialisée, originaire du Rhône, aurait agi pour le compte d'un brocanteur belge dont la femme recherchait ce genre d'objets. Ce qui a donné le surnom de "Gang des Belges".
La pièce originelle reste introuvable
Mais la pièce reste introuvable et la mairie de Bas a entrepris de commander une nouvelle statue. Deux artistes locaux ont combiné leurs savoir-faire. Eliane Cartier s'est occupée de modeler la statue en terre cuite. Puis Régis Martin s'est chargée de fondre le bronze. L'oeuvre de 100 kg, sur un socle de 40 kg, a retrouvé sa place. Le modelage est exposé dans le hall de la mairie.
Pourquoi ce nom de Toinou ?
"C'est une seconde naissance", estime Guy Jolivet, le maire. Et pourquoi ce surnom de Toinou. Plusieurs versions sont évoquées. L'une serait liée à Antoine Chastel, un charretier local qui transportait de l'eau de sa source jusqu'à la fontaine. "Le Toinou retrouve la place qui lui est dû."
