Charlotte Carugati s'est installée depuis quelques mois aux Villettes. Bipolaire, elle veut en faire son métier à travers la pair aidance. La jeune femme de 33 ans va aussi participer à une émission télé pour récolter des fonds au profit de la santé mentale.

Originaire des Alpes-Maritimes, Charlotte Carugati est suivie depuis son plus jeune âge en pédopsychiatrie pour différents maux tels que les terreurs nocturnes, la peur de la mort, l'hyperémotivité, la dépendance affective...

Des années difficiles avant le diagnostic

A 18 ans, en 2008, une rechute sévère a entraîné sa déscolarisation. "Pendant des années, je faisais une fixette autour de ma date anniversaire. On mettait mes maux sur le compte de la dépression, de la mélancolie." Puis à 25 ans, encore autour de son anniversaire, un virage maniaque d'une grande violence a permis de la diagnostiquer bipolaire. Sa vie a alors pris un grand tournant. "J'ai décidé d'en faire ma force, mon métier, et je suis devenue pair aidante en santé mentale. "J'ai fait le DU à Lyon pour."

La jeune femme préfère être dans l'action. Elle s'est beaucoup documentée sur la maladie. "C'est ce qui m'a sauvé de l'engrenage", assure celle qui a participé à la rédaction d'un livre "Espoirs, petit traité pour mieux vivre avec ses troubles bipolaires".

Elle est devenue pair-aidante

Désormais en Haute-Loire, installée aux Villettes avec son compagnon, la trentenaire a entamé des démarches auprès de structures pour lancer cette activité, se faire connaître et parler de la santé mentale pour sortir les gens de l'isolement et diminuer les stigmatisations. "C'est très développé dans les pays anglo-saxons. On s'appuie sur notre expérience personnelle pour aider les autres. On ne parle pas de guérison mais on peut atteindre de la stabilité sur la durée. Aujourd'hui, je suis en équilibre entre ma tête et mon corps."

Elle va participer à une émission télé

La semaine prochaine, elle va aussi participer à l'enregistrement d'une émission à l'Olympia, le Psychodon, qui sera diffusée sur C8. Tout comme le Téléthon, le Psychodon doit permettre de récolter des fonds, pour la santé mentale dans le cas présent. "Le cerveau, on ne le contrôle pas. Mais on dispose d'outils pour mettre des garde-fous."

Contact : charlotte.pairaidant@gmail.com