jeudi, 25 mai 2023 14:21

Le combat de ce fils pour retrouver les agresseurs de sa mère

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Plus d'un an après l'agression dont a été victime sa mère devant la barrière d'entrée du camping de Confolent à Beauzac, son fils ne baisse pas les bras et souhaite que l'enquête puisse aboutir à confondre les auteurs. Un combat qu'il mène en la mémoire de sa mère, aujourd'hui décédée.

C'était la nuit du 12 au 13 février 2022. Ce soir-là, Marie-Claire Broussard rentrait au camping de "Confolent" à Beauzac où elle louait un logement depuis plusieurs mois. Ancienne commerçante à Monistrol et La Chapelle-d'Aurec, partie vivre dans la Drôme, elle avait trouvé ce pied à terre pour venir visiter sa famille.

La barrière volontairement coincée

Dans la nuit noire, elle a dû descendre de voiture car la barrière ne s'ouvrait pas. Une sangle la retenait. A peine sortie de sa voiture, la Beauzacoise d'adoption a subi un véritable déchaînement de violences ininterrompues. Pendant plusieurs minutes, sans un mot, elle va recevoir une multitude de coups au niveau du visage et sur la tête.

Elle hurle, ils s'arrêtent de frapper

C'est au moment où elle a hurlé que son ou ses agresseurs se sont arrêtés. Ils n'emporteront que son téléphone portable, lequel n'a toujours pas été retrouvé. Sa voiture n'a pas été volée, ni même son sac à main. Son ou ses agresseurs la laissent pour morte. Les blessures sont profondes. Elles sont physiques, elles sont aussi psychologiques.

Une agression suivie d'un cancer

Quelques jours après cette agression gratuite, les examens décellent un cancer. En février 2023, quasiment un an jour pour jour après l'agression, Marie-Claire Broussard est décédée.

Aujourd'hui, son fils Antoine poursuit le combat au nom de sa mère. "J'attends toujours que les coupables soient trouvés et placés hors d'état de nuire. On ne peut pas démontrer que le cancer est la cause de l'agression. Mais pour le professeur qui l'a suivi, il estime que le choc a pu augmenter le risque", indique le Monistrolien

Les agresseurs se sont-ils trompés de cible ?

Antoine reproche la lenteur administrative. Trop de questions restent toujours sans réponses. Il continue de remuer ciel et terre pour permettre à cette enquête d'aboutir. "Faut-il être mort pour qu'une enquête soit menée ? Je trouve que ça tourne en rond. J'ai le sentiment que le dossier est tombé aux oubliettes."

Une enquête a été menée. Mais toutes les analyses sont restées infructueuses jusqu'à aujourd'hui. Pour le fils de la victime, les agresseurs se sont trompés de personne. Il en est toujours convaincu. "Ma mère avait le coeur sur la main, elle n'avait pas d'ennemi."

Des traces ADN retrouvées

Du côté de la gendamerie, Sabrina Mouëza, commandante de la compagnie d'Yssingeaux, reconnaît l'absence d'éléments probants pour faire avancer l'enquête. Des caméras étaient installées mais elles ne fonctionnaient pas. Aucun témoin n'a été trouvé. "Notre travail est d'exploiter des éléments mais on n'a rien. On s'appuie sur des faits, pas sur des évidences. On a tenu informé régulièrement le fils et la soeur de la victime de l'avancée de l'enquête. On a bien des traces ADN mais elles ne correspondent à personne de connu dans nos bases d'enregistrement. Ça peut ressortir dans un an, dans dix ans... On n'est pas dans une impasse, il suffit que les personnes dont on dispose de l'ADN soient incriminées et on pourra les confondre."

En attendant, faute de nouveaux indices, l'enquête semblait se diriger vers un classement sans suite.

Dernière modification le jeudi, 25 mai 2023 15:08

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