Jeudi dernier, Claude Amoros, professeur des Universités et ancien Directeur du Laboratoire Ecologie des Hydrosystèmes Fluviaux (CNRS – Université de Lyon) a décrit devant un public fourni, les désastres et les bienfaits occasionnés par les crues.

Chaque cours d’eau a son régime particulier : les crues de la Loire sont des crues « éclair ». Au contraire les crues de la Saône sont des crues « longues ».

Une crue, c’est une augmentation massive du volume de l’eau, mais c’est aussi un accroissement de la vitesse de l’eau (dépendant de la largeur des vallées), et donc de l’énergie de l’eau. Cela provoque des transports d’alluvions, l’érosion des berges, et une modification des milieux aquatiques ou riverains des cours d’eau.

Beaucoup d’espèces végétales ou animales profitent de ces modifications des milieux, dans les interstices des alluvions, Certaines espèces résistent bien aux crues, d’autres s’adaptent par exemple avec une « très forte capacité » de reproduction entre deux crues. La végétation est fonction de la fréquence de balayage par les crues.

Les crues peuvent contribuer à la production de ressources alimentaires : les « bras morts » du Rhône ou du Danube, qui étaient régulièrement inondés, entretenaient la biodiversité indispensable à la reproduction des espèces. Ce fonctionnement « par pulsation » provoque des « perturbations bénéfiques ». Mais il est vrai que ce fonctionnement a été modifié par les aménagements hydrauliques.

Une discussion avec le public a suivi, notamment concernant les espèces piscicoles présentes dans nos rivières affectées par les baisses de débit.

Prochaines conférences

Prochaines dates de conférences de l’Université Pour Tous à Monistrol sur Loire :

Jeudi 11 mai à 18h30 au château des Evêques : conférence sur la chiropraxie par Marie-Anne MORIN, chiropraticienne

Jeudi 25 mai à 18h30 au château des Evêques : conférence de René Dupuy sur "Domestiques et servantes, bergers et vachères… Petites gens des villes et des campagnes de Haute-Loire"