Dans le cadre de la révision du plan d’urbanisme de Monistrol-sur-Loire, l'enquête publique est en cours, elle est même prolongée jusqu'au 28 février. L'association Cachalot (collectif action climat) est intervenue à plusieurs reprises pour faire part de ses propositions et de ses inquiétudes notamment en ce qui concerne le maintien de la biodiversité et de la végétation en ville.
Comme une centaine de particuliers, Cachalot a déposé ses observations et exprimé ses demandes de modifications du projet, "pour sauvegarder les caractéristiques du centre bourg de Monistrol, ainsi que son environnement", auprès du commissaire enquêteur.
"Les ambitions du PADD ont été oubliées, voire trahies."
"Au début de la révision, il y avait une bonne démarche. Le PADD (Projet d'aménagement et de développement durable) était intéressant, il a même été discuté en janvier 2021 et en janvier 2022. Il y était question de limiter l'impact des constructions, de protéger les espaces verts du bourg, d'utiliser les dents creuses", commence Yves Chavent, membre de la commission urbanisme et biodiversité de cette association monistrolienne. "Et en juillet 2022, patatras. Les plans apparaissent pour le futur PLU. Ils ne sont accompagnés d'aucune explication. Les ambitions du PADD ont été oubliées, voire trahies."
Un objectif de 85 nouveaux logements par an
Selon Cachalot, les objectifs d'augmentation de la population à 85 logements par an sont surréalistes. "Les chiffres ont été gonflés à 85 alors que le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale de la Jeune Loire, c’est un document de planification et d’urbanisme qui définit les grandes orientations d’aménagement pour un territoire donné, et pour le long terme, NDLR) donnait 55 logements par an. On se bat contre ces constructions déchaînées et cette bétonisation.
Les zones de fraîcheur en ville
Dans le quartier des allées du château, l'association Cachalot a demandé le classement de parcelles en zones naturelles, alors que le futur PLU autoriserait des constructions. "Il faut préserver des zones vertes, des zones de fraîcheur. Densifier, c'est prévoir des constructions de deux étages au lieu d'un, ce n'est pas construire partout", argumente Estelle Teyssier. "Il en va de même au Beauvoir. C'est un lieu de promenade, de jeu pour les enfants. Il faut préserver cet ilôt de biodiversité."
La défense du tilleul du LEP
Cachalot entend aussi défendre le tilleul situé dans l'ancien lycée LEP. "Sur la maquette, ce tilleul disparaît. Ça ne coûterait rien à la commune de le préserver et ça ne gênerait personne."
Avant même la fin de l'enquête publique et les arbitrages qui pourraient intervenir, Cachalot imagine que ce futur PLU ne conviendra pas à tout le monde. "Des recours sont possibles, de la part de particuliers ou de nous."
