Sans atteindre les saignées verbales à répétition des voisins bassois, les élus de la majorité et de la minorité de Beauzac ont crevé un abcès jeudi soir en réunion municipale.
Cela semblait couver depuis plusieurs mois. Et jeudi soir, les élus de la minorité ont pris la parole pour fustiger la dernière expression de la majorité municipale dans le bulletin Beauza'quoi.
Farandoles d'excuses et sans voix
Dans la tribune d'expression des élus, la liste majoritaire élue en 2020 met en avant "des farandoles d'excuses" au sujet de l'absence des quatre élus de la minorité dans les groupes de travail. "Même en tendant l'oreille, ils restent sans voix, sauf pour colporter des faits déformés et sortis de tout contexte", est-il écrit.
Dans le même numéro de décembre 2022, la minorité grogne autour du futur immeuble en face de la mairie, estimant qu'il s'agit d'une "gabegie financière à cause d'un projet mal monté".
Après les écrits, la réponse orale de la minorité
"Il nous est accusé d'être sans voix. Pourtant, quand je regarde les participations, nous faisons tous les quatre partie des six meilleurs élus en terme d'interventions dans les commissions", a voulu répondre Christian Chotin jeudi soir au conseil municipal, associant dans ses propos ses colistiers Jeanine Gessen, Marc Million et Blandine Proriol, avec la volonté "de rétablir la vérité". "On sait se montrer constructifs. On l'a montré avec le dossier du distributeur de billets", ajoute plus tard Blandine Proriol.
Audrey Gory, élue de la majorité, regrette que "les décisions sont approuvées en commission avant de voter contre en conseil municipal". "C'est parce qu'on a réfléchi entre temps", répond Jeanine Gessen.
La réponse du berger à la bergère
Cécile Masclet rétorque que cette expression du bulletin municipal avait vocation "à répondre à tout ce que vous écrivez". Audrey Gory abonde : "Ce que vous ressentez, on le ressent depuis le début. Comment pouvez-vous parler de gabegie financière ?"
Après avoir laissé les élus échanger librement, le maire Jean-Pierre Moncher a tenté de conclure : "On remet maintenant les compteurs à zéro. Et on va de l'avant."