Ce samedi 19 novembre, le Cin’Etoiles a participé au festival Alimenterre coordonné par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI).
C’est un évenement sur les enjeux alimentaires dans le monde. A travers des projections-débats les personnes sont sensibilisées et amenées à s’interroger sur leur pouvoir d’agir en tant que citoyens et professionnels pour contribuer au droit à l’alimentation, autour d’un message commun “une agriculture et une alimentation durables et solidaires”.
Deux films ont été projetés : “Le Dernier des laitiers” et “Une Terre sans abeilles ?”
En allant à la rencontre d'agriculteurs bretons, le documentaire “Le Dernier des laitiers” interroge sur les rouages politiques et économiques qui conduisent à la disparition des fermes. Par ailleurs, on sait qu'aujourd’hui les abeilles sont menacées partout dans le monde. En France, 56 millions d’abeilles meurent chaque jour. Le documentaire "Une terre sans abeilles ?" présente les diverses réponses trouvées à cette problématique, parfois ubuesques, futuristes, d’autres innovantes, d’autres encore sont solidaires et collectives.
Ces deux documentaires étaient suivis d'un débat avec deux personnes invitées : Pascal BARIDOMO chargé de plaidoyer pour Inades-Formation en Côte d’Ivoire, un réseau panafricain d’associations, et Marine MARGERIT, agricultrice en élevage laitier à Yssingeaux.
Les échanges ont été riches et ont soulevé de nombreuses réactions, invitant le public à se questionner sur ses propres moyens d'actions, chacun à son échelle et au niveau local.
A la fois à travers les propos des films et le témoignage de Pascal BARIDOMO, il a été mis en évidence que l’agriculture moderne “chimique” a des répercussions négatives sur nos territoires mais aussi dans les pays en voie de développement. Face aux enjeux économiques liés à l'usage des produits phytosanitaires, le lobbying, il existe malgré tout une force émanant d’agriculteurs et citoyens oeuvrants pour la transition agroécologique, la préservation de la biodiversité. Il est important d’assurer la communication pour prendre conscience des problèmes liés à l'alimentation, mais aussi proposer/développer des solutions alternatives pour agir sur l'éducation et les systèmes de production.
Le témoignage de Marine MARGERIT a permis de voir que certains agriculteurs arrivaient à lutter contre le modèle de culture intensive et à produire en respectant les sols et les animaux afin de proposer des produits sains.
Il a aussi été évoqué les actions de Terre de Liens qui s’appuie sur une dynamique associative et citoyenne et qui permet d’acquérir des terres agricoles, d'installer une nouvelle génération paysanne sur des fermes en agriculture biologique. Ces lieux recréent du lien entre paysans et citoyens, tout en favorisant la biodiversité et le respect des sols.
Ces échange ont permis à l’assemblée se rendre compte que des solutions étaient mises en place pour arriver à un objectif commun comme l’a rappelé Pascal Boridomo “Produire pour nourrir et non pour détruire”
La soirée s’est achevée par des discussions libres autour d’un verre de tisane.