mercredi, 23 mars 2022 18:45

Une œuvre de Camille Claudel décryptée lors de l'Université pour tous de Monistrol

L'esquisse modelée en terre. Photo fournie par l'UPT Monistrol Crédit DR|Le marbre. Photo fournie par l'UPT Monistrol Crédit DR|| L'esquisse modelée en terre. Photo fournie par l'UPT Monistrol Crédit DR|Le marbre. Photo fournie par l'UPT Monistrol Crédit DR|| |||

L'Université pour tous Monistrol-sur-Loire poursuit son cycle de conférences autour de l'Histoire de l'art jeudi 24 mars à 18 h 30 au Château des Evêques.

Anne Muller se penchera sur l'étude d'une œuvre de Camille Claudel "Sakountala". Elle proposera la radiographie d'un chef d'œuvre qui raconte le destin, les tourments et la passion de celle qui allait devenir, dans l'ombre du sculpteur Auguste Rodin, la première sculptrice de génie de l'histoire de l'art.


Une artiste au génie précoce

À peine âgée de 22 ans, Camille Claudel entreprend son premier groupe ambitieux. Elle s'inspire d'un drame du poète hindou Kâlidâsa tiré du Mahabharata, épopée mythologique qui venait d'être publiée dans une nouvelle traduction. À la suite d'une malédiction, le roi Dushyuanta oublie son alliance avec Shâkountalâ et la délaisse. L'œuvre de Claudel illustre la fin heureuse de l'histoire, les retrouvailles entre les époux. 


Une esquisse modelée en terre

Cette esquisse modelée en terre porte déjà l'empreinte de la passion fébrile qui éclate dans l'œuvre définitive, Dushyuanta à genoux implorant le pardon de Shâkountalâ. « C'est un moment, c'est une éternité de tendresse ineffable et d'extase », écrit le critique et écrivain Mathias Morhardt de ce tendre geste mutuel empreint d'absolu.


Une réponse amoureuse au Baiser du maître

Élaborée à la période du travail dans l'atelier de Rodin, Sakountala a souvent été interprétée comme une réponse amoureuse au Baiser du maître. Le frère de Camille, Paul Claudel, s'est appliqué à opposer la puissance dominatrice de l'homme dans le groupe de Rodin de la passion sensuelle et délicate de Sakountala : « Il est impossible de voir rien à la fois de plus ardent et de plus chaste ».


Un marbre réalisé en 1905

En 1888, Claudel présente le grand plâtre au Salon des artistes français sans obtenir la commande d'une œuvre définitive. Il faut attendre 1905 pour la réalisation d'un marbre baptisé Vertumne et Pomone (aujourd'hui au musée Rodin), à la demande de la comtesse de Maigret.

Tarif : 8 € scolaires et étudiant gratuit

Dernière modification le mercredi, 23 mars 2022 18:58

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