Plusieurs riverains du quartier et de la route de Cornassac à Sainte-Sigolène se mobilisent contre un projet de 29 logements sociaux dans leur quartier résidentiel.
Depuis fin janvier, l'affichage d'un permis de construire par un promoteur breton sur la route de Cornassac fait réagir plusieurs riverains, surpris de sa forme en L, de 40 m de long et 30 m de large, sur trois niveaux, avec une sortie de parkings couverts sur la rue. "Ce projet fait l’unanimité contre lui", assurent plusieurs riverains qui se sont réunis à plusieurs reprises.
Une pétition avec 250 signatures
Selon les habitants du quartier, "29 logements ne pourront qu’engendrer des risques et des dangers liés à l’importante augmentation de la circulation sur la rue. Notre rue a déjà des problèmes circulatoires, elle est dangereuse pour ses riverains, ses enfants mais aussi pour les promeneurs.
Une pétition a réuni 250 signatures et doit être envoyée en début de semaine à la mairie de Sainte-Sigolène.
Ils préfèrent des maisons qu'un bloc de béton
"Nous n’avons rien contre les logements sociaux, mais l’air du temps est plutôt aux petites maisons mitoyennes qu’aux blocs de béton de trois niveaux. Sur Sainte-Sigolène il y a déjà des bâtiments qui ont été détruits et en plusieurs endroits de la commune des maisons mitoyennes existent, sont en construction ou en projet, cela devrait être de même ici car c’est un gros plus pour la mixité sociale."
Les habitants du quartier annoncent vouloir engager une procédure légale contre le projet. Ils ont été reçus le 28 février par le maire Dominique Freyssenet, afin de faire remonter leurs doléances. Ce vendredi, un recours gracieux est arrivé en mairie, envoyé par l'avocat représentant les voisins les plus proches du projet. "Cet avocat a été mis en évidence plusieurs points de non-conformité au PLU de la commune, ce qui donne la possibilité au maire d'annuler ce permis de construire."
Des radars pédagogiques annoncés
Dominique Freyssenet a reçu une trentaine de riverains. "Je comprends leur inquiétude en terme de sécurité. On va installer deux radars pédagogiques pour compter les voitures et alerter sur la vitesse. Mais des riverains se garent en bord de route, gênant la visibilité. Chacun doit y mettre du sien".
Sur le permis de construire, "le projet a été vu et revu avec le promoteur. Il rentre dans les règles du PLU. Le bâtiment fera 12,50 m de haut, on est en-dessous des normes. Ce type de projet correspond aussi aux attentes au niveau urbanisme où on demande aujourd'hui de densifier les logements. Et on sait qu'il y a de la demande sur Sainte-Sigolène."
Le maire ajoute : "Il y a un argument que je ne peux pas entendre, c'est la crainte que les locataires soient des "cas sociaux"."
