Une cinquantaine d'ouvriers de plusieurs ateliers du groupe Barbier se sont mis en grève à partir de mardi pour obtenir une prime, "promise par la direction", selon le syndicat CGT.
Les délégués CGT ont porté leurs revendications pour une prime de 1000 € et une revalorisation immédiate de tous les salaires équivalente au SMIC (+35 € brut par mois au 1er octobre).
Après deux jours de conflit, les salariés ont obtenu la prime de 1 000 € pour tous les salariés du groupe au plus tard le 10 novembre et l'assurance d'augmentation "à la hauteur de la situation" lors des Négociations Annuelles Obligatoires qui débutent dans quelques semaines.
La direction clarifie la situation à tous ses salariés
"L'entreprise bénéficie de nombreuses subventions publiques sans contrepartie, il faut que les salaires soient réellement augmentés pour tous. Il en va de la vie sociale et économique du territoire", estime encore la section syndicale CGT de Barbier.
Dans une note d'information, distribuée mercredi, la direction a tenu à clarifier la situation. "L'origine de ce mouvement est la Prime Macron. Elle n'est pas obligatoire, elle est payée par l'entreprise sur décision de la Direction. Très peu d'entreprises ont procédé au versement de cette prime jusqu'à présent."
Une prime promise pour 2021
La direction ajoute que "le sujet a été mis à l'ordre du jour de plusieurs CSE. On avait convenu d'en reparler en septembre. Les modalités d'attribution de la prime ont été détaillées par le gouvernement le 19 août. Le 26 août, la direction a indiqué qu'une prime sera versée d'ici quelques mois, les critères et les modalités restant à définir". Il est aussi dit que le versement a été reconfirmé le 30 septembre, puis le 12 octobre avec un versement "en 2021".
La direction a ainsi fait part de sa "grande incompréhension face à cette situation" : "Engager un conflit pour une prime que la direction souhaite verser et dont les détails vont être communiqués dans quelques jours ?"