Plusieurs agriculteurs de Monistrol-sur-Loire s'agacent des attaques répétées des corbeaux, corneilles et choucas des tours sur les cultures, en particulier le maïs.
Dans son champ semé à deux reprises, Mickaël Giraud montre les dégâts. Le maïs, tout juste sorti de terre, a été arraché. Dans le viseur de cet agriculteur et d'autres : les oiseaux. Depuis plusieurs années, ils estiment que les dégâts s'amplifient. "On a semé le 25 mai une première fois puis le 15 juin, on a dû recommencer. Il y a de quoi devenir fou", s'agace l'agriculteur de "Chazelles". Comme Brioude et le Haut-Lignon en 2020, le secteur de Monistrol semble davantage touché cette année.
Le canon efficace mais gênant pour le voisinage
Les corneilles, corbeaux et choucas raffolent des grains et jeunes plants de maïs dans les champs. Les épouvantails installés en différents endroits ne semblent pas retenir ces oiseaux qui s'adaptent. Les canons utilisés se montrent efficaces mais provoquent une gêne pour le voisinage qui entend ces coups de pétards toutes les 15 ou 20 minutes.
Le maïs et aussi le blé
"Le corbeau, c'est chaque année", assure Sébastien Bonnevialle, agriculteur au "Grand Solignac", près du centre d'enfouissement, espace de nourriture favori de cette espèce.
Au GAEC des deux étangs, Nicolas Delolme et son père André, ont subi des dégâts sur 3 hectares cette année, 6 hectares en 2020. "Il y a le maïs mais il y a aussi le blé. En novembre, on a eu une attaque sur nos semis. Il va nous manquer 50 % de rendement", pronostique le jeune agriculteur.
5 déclarations en 15 jours
En l'espace de deux semaines, au moins cinq déclarations ont été remplies par les agriculteurs monistroliens qui ont alerté les élus et la Chambre d'agriculture de la situation. "Le choucas s'est développé depuis 2-3 ans. Il adore les semis de céréales. Il attrape le germe et va chercher le grain dans le sol. Pour l'instant, aucune aide, aucune indemnisation existe alors que les pertes peuvent aller de 10 à 80 %. Il faudrait placer cet animal comme nuisible", argumente Yannick Fialip, le président de la Chambre d'agriculture.