Vendredi soir, les élus de la Ville de Monistrol-sur-Loire ont jeté un regard détaillé sur les finances de la ville sur 2020 et se sont projetés vers le prochain budget.
Des dépenses en forte baisse
C'est l'un des petits avantages du Covid. Les dépenses ont baissé en 2020. Les dépenses ont ainsi chuté de 3,6 %, passant de 7,74 à 7,46 millions d'euros. Cette diminution est notamment perceptible dans les charges à caractère général qui baisse de 10 %, soit 193 000 € avec des factures de gaz (-39 %) et d'électricité (-20 %) plus faibles.
Les charges de personnel ont aussi baissé, passant de 4,36 à 4,27 millions d'euros. Le personnel est passé de 141 personnes en 2019 à 125 en 2020. L'équivalent temps plein reste stable, passant de 105 à 103.
Une capacité de financement des investissements en hausse
C'est ce qu'on appelle le taux d'épargne brut et net. Le brut se situe à 2,49 millions d'euros. Le plus important est le net et il est à 1,7 million d'euros. C'est ce chiffre qu'il faut retenir puisqu'il conditionne la capacité réelle d'investir, de mettre de l'argent dans les projets tout en allant capter des subventions. A ces 1,7 million, il est tout de même nécessaire de soustraire 492 000 € qui concernent les hauts du Bilhard.
Recettes fiscales : en hausse
Si les impôts n'augmentent pas, les recettes fiscales progressent tout de même à l'échelle locale. Les taxes foncières et d'habitation ont apporté 4,038 millions d'euros en 2020, soit une hausse de 1,8 % par rapport en 2019, laquelle avait progressé de 3,9 % par rapport à 2018.
Dette : Monistrol se rapproche de la strate
La dette globale est de 8,613 millions d'euros et baisse chaque année depuis 2015 où elle était alors de 12,16 millions d'euros. Ramené par habitant, cela représente 942 € par Monistrolien. "On se rapproche de la strate", fait remarquer Christine Petiot, la première adjointe et chargée des finances. La moyenne des villes de 5 à 10 000 habitants est de 830 € environ.
La baisse de la dette entraîne de facto une capacité de désendettement qui s'améliore. Elle est en théorie de 4,36 années. Cette dette serait donc annulée au bout de cette période sans le moindre investissement. Ce qui ne sera pas le cas.
Les principaux investissements prévus en 2021
Le premier d'entre eux et le plus élevé est le centre omnisports du Mazel, en cours de construction, avec 4,165 millions d'euros. Suivent le terrain synthétique au Monteil (720 000 €), la participation à la construction du centre de secours (205 000 €), la réfection de voiries (360 000 €), des acquisitions foncières notamment pour l'aménagement urbain en parallèle de l'avenue de la Libération (340 000 €) et la réfection du château avec un mur de soutènement au programme (260 000 €).
Ces investissements vont avoir un impact sur l'encours de la dette dont le pic est programmé en 2021 avant un retour à la situation actuelle en 2023.