Un mois après l'annonce de la fermeture programmée de l'atelier d'Harmony Jouet à Sainte-Sigolène, les salariés ont stoppé le travail mardi pendant une heure, de 10 heures à 11 heures. Si la fermeture semble actée, ils comptent se battre pour négocier un licenciement avantageux.
Mardi matin, les 17 salariés d'Harmony Jouet étaient devant l'entrée de l'entrepôt sur la zone de la Guide à Sainte-Sigolène. Sur un drap, on peut lire "Non à la fermeture" et des drapeaux de syndicats flottent au vent.
5 dépôts vont fermer en France
Mais la fermeture du site semble inéluctable. Le groupe FDG Group compte fermer 5 dépôts. Ils resteraient ainsi les sites de Feurs, Malesherbes (Loiret) et Chasseneuil-du-Poitou (Vienne). Les premières fermetures se feraient fin mai, celle de l'entrepôt sigolénois pourrait intervenir le 31 octobre. Au total, 89 licenciements sont prévus en France au sein de ce groupe FDG spécialiste de la distribution de produits non-alimentaires pour la grande distribution.
Harmony Jouet situé sur la zone des Taillas existe depuis la fin des années 70. La société a rejoint FDG Group, dont le siège est à Orly, en 2016.
Un plan social en cours de négociation
"Le combat continue pour empêcher le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)", font savoir trois représentants syndicaux au sein du groupe : Eric Lavau, délégué syndical CFDT, Laurent Audrerie, délégué syndical Force Ouvrière, et Jean-Baptiste Lambolez, élu CGT. Ce plan social est en cours de négociation avec les syndicats. "Pour l'instant, ce sont des propositions indécentes. On propose 250 € par année de présence quand ceux de Bridgestone ont obtenu 2500 €. Après le coup de massue, les salariés s'informent sur leurs droits."
Le groupe FDG veut rationaliser ses coûts
Au groupe FDG, nous avons obtenu la position de Marc Eskenazi, consultant en communication pour cette société : "On a présenté aux salariés un projet global avec 5 fermetures de sites dont celui de Sainte-Sigolène. Le groupe doit faire face à une situation économique difficile. Les coûts fixes liés aux implantations grèvent les comptes et il est nécessaire de moderniser l'organisation, de la rendre plus efficace. Il faut repenser le dispositif, revoir les systèmes d'informations et les méthodes."