Vendredi soir, le conseil municipal de Beauzac a validé la proposition qui consiste à armer la police municipale. Il s'agira d'un bâton de défense.
Les élus ont voulu protéger leur agent. Pour cela, ils choisissent d'opter pour un armement de catégorie D, des matraques de type "bâton de défense" ou "tonfa".
Un bâton de défense dans la poche
Une demande a déjà été faite auprès des services de la préfecture qui ont donné un avis favorable. Couplé à la délibération du conseil municipal, le policier municipal pourra ainsi prochainement porter ce bâton de défense, "invisible de l'extérieur", assure le maire Jean-Pierre Moncher. Avant de le porter et de pouvoir l'utiliser, l'agent devra passer une formation spécifique. "Comme une assurance, on prend cette mesure en espérant ne pas en avoir besoin", compare le maire.
Cet "armement" a suscité des réactions au sein de l'assemblée d'élus. "Une arme ? On n'en est pas là. Mais on doit s'adapter à un contexte insécurisant", indique Pierre Eteocle, adjoint au maire.
"On aime notre policier municipal !"
"A-t-on une telle dérive en cinq ans (la police municipale a été créée en 2011, NDLR) pour armer la police municipale", s'interroge Blandine Proriol, élue d'opposition. "Qu'est-ce que ça peut renvoyer comme image auprès de la population", ajoute Jeanine Gessen, autre élue de l'opposition.
Le maire a répondu sèchement : "On aime notre policier municipal et on lui donne la possibilité de se défendre." Audrey Martins, élue de la majorité, estime que "porter un uniforme aujourd'hui fait porter un risque".