samedi, 19 septembre 2020 08:12

Monistrol-sur-Loire : Au Fil de l'eau construit un bâtiment en bois pour un confort indispensable

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L'association Au Fil de l'eau, affiliée au réseaux Jardin de Cocagne et spécialisée dans l'insertion via le maraîchage bio, réalise un bâtiment en bois pour améliorer le confort de travail au "Bruchet" à Monistrol.

Au Fil de l'eau dispose de deux sites : le siège social est à Aurec-sur-Loire mais le plus gros de l'activité se trouve à Monistrol-sur-Loire, au "Bruchet". Ici poussent sous neuf serres (bientôt dix) des légumes et des petits fruits rouges. Cet atelier chantier d'insertion accueille actuellement 25 salariés qui s'inscrivent dans une démarche professionnelle en travaillant dans le maraîchage bio.

+20 % de production en trois ans

Après des exercices difficiles, Au Fil de l'eau s'est refait une belle santé et la production a augmenté de 20 % en trois ans. 250 adhérents profitent des paniers chaque semaine. Ce qui permet à la structure associative de développer des projets, comme ce bâtiment en bois de près de 400 m2.

Un bâtiment devenu indispensable

Il va venir remplacer des équipements rudimentaires : un vieux mobil-home qui sert de salle de repos, deux cabanes de jardins en guise de vestiaires, deux chambres froides en extérieur, un tunnel pour la préparation des commandes où il fait trop chaud l'été et trop froid l'hiver. L'objectif est simple : travailler mieux.

Il s'agit là d'un investissement conséquent, de l'ordre de 270 000 € à l'heure actuelle avec une dimension écologique souhaitée par tous : isolation en laine de bois, centrale photovoltaïque.

Une cagnotte ouverte pour les aider

Les travaux ont commencé en juin : l'ossature est terminée, le sol sèche et l'aménagement intérieur va suivre au gré des disponibilités des artisans et des bénévoles. L'espoir est d'occuper ce bâtiment d'ici la fin d'année. Pour financer ce bien, l'Europe devrait apporter 60 000 €, la communauté de communes 15 000 €, AG2R La Mondiale 50 000 €. L'association a souscrit un prêt de 150 000 € et une collecte en ligne est encore possible.

Les changements climatiques obligent à repenser son modèle

Au Fil de l'eau Jardin de Cocagne voit son outil de production évoluer aussi au gré des changements climatiques. "L'exception est devenue la règle. On a dû blanchir les serres cet été pour éviter que les légumes prennent des coups de soleil. Jusque-là, on ne le faisait qu'en Provence, pas en Auvergne. Avant, on disait que l'été en Haute-Loire durait du 15 juillet au 15 août. Aujourd'hui, c'est 6 mois de l'année. Le Midi remonte", formule Pascale Savel, la directrice. "Ça requestionne les habitudes des maraîchers. Et on a le sentiment que ça va encore s'amplifier. On ne baisse toujours pas nos émissions de gaz à effet de serre. On est toujours en surconsommation de pesticides, on appauvrit durablement les sols."

Dernière modification le samedi, 19 septembre 2020 13:13

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