mardi, 15 septembre 2020 14:32

Monistrol-sur-Loire : la grogne des enseignants et des parents à cause de classes surchargées au collège

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Une classe de 5e à 33 élèves, une autre de 3e à 31 : les enseignants et les parents du collège public du Monteil à Monistrol-sur-Loire montent encore au créneau pour critiquer les conditions d'enseignement.

Les enseignants auraient certainement préféré avoir tort mais leurs craintes formulées en janvier lors du précédent rassemblement de grogne s'est vérifié à la rentrée : des classes sont surchargées et ils ont l'impression de parler à un mur lorsqu'ils s'adressent à l'inspection académique.

"Les effectifs posent problème", affirme Thomas Brouillet, prof de physique et syndiqué au SNES. "Jusque-là, le barème était de 30 grand maximum par classe. Au-delà, c'était une ouverture supplémentaire. Mais cette année, on se retrouve avec une classe à 33 en 5e et une classe à 31 en 3e. C'est du jamais vu au collège. On a les effets d'annonce de l'institution mais l'inspectrice reste sourde aux revendications."

"Sur les 22 collèges en Haute-Loire, 10 vivent une situation de sur-effectifs", assure Benoit Bacle du syndicat Force Ouvrière qui reproche à l'inspection académique "la brutalité des mesures".

"Nos enfants sont entassés comme des sardines"

"Peut-être qu'un jour, on écoutera les profs", espère Thomas Brouillet. "En attendant, on se moque du monde. On a des classes qui ne sont pas faites pour accueillir autant d'élèves. On perd du temps, on manque de matériel. Les jeunes sont entassés alors qu'on nous parle de distanciation en période de Covid. On a compris la politique, c'est celle de l'économie. Des élèves vont se retrouver en échec scolaire par le simple fait du nombre. Il y a deux ans, on avait les mêmes effectifs et trois classes de plus."

Audrey Piacentini, maman d'élève, est acerbe : "Nos enfants sont entassés comme des sardines. Et l'inspectrice d'académie ferme les yeux."

La réponse de la directrice académique

Enseignants et syndicalistes évoquent "une rupture" avec Marie-Hélène Aubry, directrice académique en Haute-Loire depuis un an. Elle leur répond : "On met en place une règle simple qui s'applique dans les quatre départements de l'académie de Clermont, c'est l'équité. la Haute-Loire, pour des raisons démographiques, est très souvent privilégiée avec des classes peu chargées. Sur d'autres secteurs, comme Monistrol, il peut arriver qu'il y ait des classes remplies, à 30 voire un peu plus. Il suffit de regarder dans les départements voisins pour voir que ce n'est pas si exceptionnel. On a déjà reçu les parents et on a fait remonter les doléances. Nous restons à l'écoute mais nous ne disposons pas de moyens illimités."

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