Tout comme de nombreux restaurateurs et commerçants, la fermeture imposée met en péril le bar-hôtel-restaurant qu'elle vient de reprendre. Sylvie Passot tente d'attirer les routiers en réduisant les tarifs de son hôtel, encore autorisé à ouvrir.

Après 22 ans en tant que salariée de l'hôtel-restaurant du Parc, dans l'avenue de la Libération à Monistrol-sur-Loire, Sylvie Passot a accepté l'offre de son patron Daniel Delolme de reprendre l'affaire. Elle embauchait sa soeur et menait à bien quelques travaux de rafraichissement avant d'ouvrir le Corsy, un clin d'oeil à la Corse.

Mais voilà que six semaines après l'ouverture, la restauratrice doit fermer son établissement. "Cela arrive au plus mauvais moment. Je viens tout juste d'ouvrir et cette fermeture met en péril mon activité. J'ai mis toutes mes économies dans ce projet, j'ai contracté un prêt. Il y a de quoi se faire du souci. Je ne sais pas où on va mais on y va. Je ne regrette pas de m'être lancée mais ça fait mal de voir la salle vide alors qu'on démarrait bien."

Une demi-pension à prix réduit

Autorisé à ouvrir l'hôtel, Sylvie Passot ne voit aucune réservation arriver. "J'avais trois demi-pensions pour la semaine qui se sont décommandées. Je travaille surtout avec des ouvriers. Je fais de la vente à emporter, j'ai 9 repas chaque jour."

Pour tenter d'inverser la tendance, la Monistrolienne a décidé de casser les prix. "Je fais passer la demi-pension de 68 euros à 40 euros, ce qui comprend la nuit, le repas en chambre et le petit-déjeuner. J'ai mis une annonce sur un site spécialisé pour les routiers."