Plastica espère un revirement de situation dans le dossier de reprise de l'entreprise SES à Saint-Pal-de-Mons. Tout va se jouer vendredi.
Depuis mercredi matin, trois dirigeants de l'entreprise ivoirienne Plastica sont en Haute-Loire. Joël Cadier (conseiller financier), Abbas Badreddine (PDG) et Allah Konan Germain (directeur d'exploitation) nous ont accordés une entrevue jeudi à l'Hôtel-restaurant Les Feuillantines où ils logent.
Arrivés mercredi le jour de la délibération du tribunal de commerce du Puy-en-Velay, ils sont passés de la confiance à la stupeur. "On était persuadés d'avoir gagné. On finalisait les contrats d'assurances. On avait recruté un directeur général qui devait commencer le 1er avril. Et puis ce fut la stupeur", indique Joël Cadier (conseiller financier), au côté d'Abbas Badreddine, le PDG de Plastica et Allah Konan Germain, le directeur d'exploitation.
Plastica dans l'incompréhension
"On avait fait nos valises pour rester un mois, s'occuper de la reprise de l'entreprise. Je pensais rencontrer tous les clients à partir de lundi", ajoute le PDG Abbas Badreddine. "On est déçu et on ne comprend pas."
Joël Cadier continue : "On a beau lire et relire le délibéré, toutes les observations nous sont favorables." Abbas Badreddine reprend de nouveau la parole. "Leygatech proposait 1 million d'euros. Nous, on est à 2,7 millions d'euros. Leygatech prend la crème, c'est tout."
Deux appels possibles
La journée de ce vendredi 31 janvier sera décisive même si la possibilité de faire appel s'étend sur dix jours. "Samedi, si rien n'est fait, Leygatech prendra la jouissance de l'entreprise et aura accès à tous les documents. Samedi, ce sera donc trop tard et on aura définitivement perdu", estime le PDG qui compte sur le patron actuel, Jean-Philippe Grail, ou le parquet pour faire appel de la décision du tribunal de commerce. "Si appel il y a, nous maintiendrons notre offre."