Mardi après-midi, une quarantaine de lycéens en terminale à Notre-Dame-du-Château ont profité de la venue exceptionnelle de Mohammed Badra, photojournaliste syrien réfugié en France.
Cet ancien étudiant en architecture, aujourd'hui âgé d'une trentaine d'années, a commencé à réaliser des photos des bombardements, des civils blessés, des bâtiments détruits à Ghouta pour ses amis qui vivaient à Damas, en Turquie ou en Europe. "C'était le moyen que j'ai trouvé pour leur montrer ce qu'on vivait au quotidien."
Mohammed Badra est ainsi devenu photojournaliste et a reçu le prix de photographe de l'année en 2016 par le magazine Times. Mais ces clichés ont forcément déplu au pouvoir syrien, ce qui a conduit le jeune homme à fuir son pays pour se réfugier en France. Aujourd'hui protégé, il est venu à Monistrol via un dispositif porté par le Centre pour l'éducation aux médias et à l'
A partir de questions, les adolescents ont pu échanger avec leur intervenant en anglais. Préalablement, ils s'étaient familiarisés avec la situation géo-politique de cette région du monde.
Dans le hall d'entrée, d'autres clichés du photographe syrien apportent des visions brutes et réalistes de ce que vit la population dans son pays. Un choc émotionnel riche d'enseignements.
Au-delà, cette rencontre participe à une sensibilisation des jeunes à la liberté de l'information.