En ce mardi 14 janvier, ce ne sont pas des dessins d’enfants qui décorent la crèche de Beauzac. Ce sont des banderoles qui parent les murs extérieurs. On peut lire dessus « pas de bébés à la consigne ! ». C’est ainsi que se manifeste le personnel de la crèche qui reste néanmoins présent pour s’occuper des enfants.
Ces professionnelles rejoignent le mouvement national de grogne. Leurs revendications ne portent pas sur une revalorisation de leur salaire. Leurs inquiétudes mettent au centre la qualité d’accueil. Les professionnelles beauzacoises rappellent que "cette qualité d’accueil doit être actuellement garantie par 1 professionnel pour 5 enfants (avant 18 mois) et un professionnel pour 7 enfants ensuite en Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant… ; 1 surface de 7 m2 par enfant garantie sur tout le territoire ; un accueil en surnombre limité à 110 % des inscrits en EAJE (établissement d’accueil de jeune enfant) ; la généralisation des temps d’analyse de la pratique au sein de tous les modes d’accueil ; l’élévation globale des niveaux de qualification des modes d’accueil individuel et collectif par la formation initiale et par la formation continue diplômante ; l’alignement du cout restant à charge des familles, sur la base du quotient familial, quel que soit le mode d’accueil.
A Beauzac comme ailleurs, on fustige la réforme du gouvernement, à savoir "aucun progrès pour les taux d’encadrement et de professionnelles les plus qualifiées", "une surface de 5.5 m2 par enfant pour des dizaines de milliers de jeunes enfants", "115% d’accueil en surnombre pendant 4 à 7 h tous les jours".
"On ne peut se résigner à de telles propositions de la part du gouvernement", font savoir les professionnelles de la petite enfance de la crèche de Beauzac.
Que les banderoles de la colère puissent être décrochées, c’est le voeu des professionnelles !