samedi, 11 janvier 2020 09:27

Soixante ans après, l'institutrice et son élève se retrouvent

Yvette Roche et Clairette Fayolle|| Yvette Roche et Clairette Fayolle|| ||

Toutes deux originaires de Haute-Loire, elles se sont connues en Nouvelle-Calédonie dans une école éphémère en 1956. La Sigolénoise Yvette Roche, 71 ans, et l'Yssingelaise Clairette Fayolle, 89 ans, se sont retrouvées, plus de soixante ans après.

Dans le salon de cette maison de Sainte-Sigolène, deux grands-mères se rappellent leur jeunesse. Aujourd'hui côte à côte dans ce divan, elles ont été l'une en face de l'autre pendant trois ans en Nouvelle Calédonie. C'était en 1956 dans une école.

Du barrage de Lavalette au barrage de Yaté

Yvette Roche, 71 ans aujourd'hui, avait 8 ans quand elle est partie en Nouvelle Calédonie. Originaire de Grazac, son père a participé au chantier du barrage de Lavalette au sein de la Société générale d'entreprise (SGE), aujourd'hui devenue Eiffage. Il est appelé à une nouvelle mission à Yaté en Nouvelle Calédonie.

Clairette Fayolle, 89 ans aujourd'hui, avait 25 ans à l'époque. Institutrice de formation, l'Yssingelaise a suivi son mari "Zizou", appelé lui aussi à accomplir cette mission technique en Nouvelle Calédonie.

"Tu n'as pas changée"

C'est ainsi que pendant trois ans, la jeune enseignante a fait la classe à 60 élèves, aidée par une adjointe dans le cadre d'une école éphémère. "On avait uniquement des enfants des ouvriers, et les petits-enfants des patrons. J'avais des Français, des Italiens, des Espagnols, des Tahitiens, des Kanaks, des Wallisiens. J'avais plusieurs enfants de Haute-Loire, de Lapte, Grazac, Montfaucon. C'était très cosmopolite", rappelle Clairette Fayolle qui garde un souvenir très précis de la plupart de ses élèves.

Et quand elle a retrouvé son ancienne élève, soixante ans plus tard, la première chose qu'elle lui a dit, c'est "Tu n'as pas changée."

Se replonger dans les souvenirs enfouis

"Je lui ai fait la classe à l'autre bout du monde", s'amuse à rappeler Clairette, 89 ans. En 2019, grâce à des relations communes, les deux femmes qui ont finalement vécu pendant des décennies l'une près de l'autre, ont renoué des liens. "On va essayer de se voir plus souvent." Leur première rencontre jeudi a déjà permis de se replonger dans les souvenirs de l'époque (les routes cabossées, le cyclone...). Les discussions permettront de faire remonter d'autres anecdotes enfouies.

Dernière modification le samedi, 11 janvier 2020 10:37

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