Après l'annonce de la construction d'un nouveau lycée professionnel Notre-Dame-du-Château dans la montée du Prince à Monistrol-sur-Loire, un trio d'investisseurs va acheter l'ensemble du tènement et en revendre un tiers à la commune de Monistrol pour 1,1 million d'euros.
Présenté dix jours plus tôt à l'occasion d'une présentation médiatique, le sujet de l'achat d'une partie du lycée professionnel privée par la Ville était à l'ordre du jour du conseil municipal mercredi soir.
Deux candidats sérieux
Souhaitant quitter le centre-ville pour rejoindre un nouveau bâtiment à côté du lycée général dans la montée du Prince, le lycée professionnel a aiguisé les appétits d'investisseurs. Les candidatures de deux sociétés ont retenu l'attention. On avait d'un côté le groupe Atrium de Saint-Etienne "dont le projet initial prévoyait notamment au centre du tènement, l’aménagement d’un équipement privé commercial Atrium Market qui par la suite, était supprimé pour laisser place à un jardin paysager ; et de l'autre un consortium composé des sociétés Cogecoop, Bâtir et Loger, et Surcomi Consultant dont le projet comportait également un espace central qui était réservé à un aménagement communal.
Un trio retenu par l'OGEC pour la vente
C'est finalement la deuxième candidature qui a été préférée. La vente à envisager entre l’Association de gestion immobilière Sainte-Angèle et la société à créer issu du consortium, portera sur la totalité de la parcelle de 11 468 m², sur la base d’un prix de vente global de 3,2 millions d'euros net vendeur. L’acquéreur cèdera à la commune de Monistrol un espace central de 4 000 m² environ destiné à accueillir un aménagement public, voire dans le futur, un équipement public de type halle, moyennant un prix forfaitaire de 1,1 million d'euros.
Jean-Pierre Giraudon, adjoint à l'urbanisme et présentateur du dossier, a mis en exergue "l'intérêt général de l'opération qui va dynamiser le centre-ville et nous permet de maîtriser l'urbanisation".
L'opposition reproche la médiatisation avant le vote
Des 4 000 m2 que la commune va acheter, c'est à la prochaine équipe municipale qu'il reviendra le soin de décider de son contenu. A quelques semaines des élections municipales, ce dossier n'a pas manqué de faire réagir Robet Valour, chef de file de l'opposition, sur la forme et sur le fond. "Depuis le départ, nous sommes favorables au regroupement du lycée général et du lycée professionnel. Mais à quoi sert ce conseil municipal quand le sujet est déjà acté et sorti dans la presse. C'est un déni de démocratie. Je regrette que la mairie soit une variable d'ajustement, les promoteurs prennent ce qui les intéresse et donnent la somme qu'ils veulent bien y mettre et la mairie doit verser le reste." Au sujet du choix du terrain pour construire le futur lycée, "c'est une erreur monumentale avec un dévers important. Au Nord-Est, des terrains sont plus favorables."
Jean-Paul Lyonnet, maire, a répondu aux critiques : "On a proposé des terrains au Nord-Est mais une ligne haute tension existe et demanderait à être déplacée. Les délais voulus par l'OGEC n'étaient pas tenables par rapport aux subventions possibles."
Monistrol devait-il préempter ?
Et à la suggestion de l'opposition de préempter à 3,2 millions d'euros, Florian Chapuis, adjoint aux finances, estime que "ce n'est financièrement pas réalisable pour la commune."
Au final, l'achat à 1,1 million d'euros a été validé à la majorité, moins 7 votes contraires de l'opposition et l'abstention de Pierre Eteocle.