lundi, 23 septembre 2019 16:37

Sainte-Sigolène : des boues et des eaux usées polluées à la station d'épuration de "la Rouchouse"

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Le Syndicat des Eaux Loire Lignon (SELL) a informé les services de l’État le 10 septembre d'une pollution aux polychlorobiphényles (PCB) détectée dans les boues de la station d'épuration de "la Rouchouse", sur la commune de Sainte Sigolène, à la limite avec Les Villettes et Monistrol-sur-Loire. Les boues concernées sont actuellement stockées (400 m3) et devront être traitées par une entreprise spécialisée.

Le préfet a présidé une réunion technique en préfecture le jeudi 19 septembre en présence des services de l'ARS, la DDT et de la DDCSPP, du SELL, gestionnaire de la station d'épuration, du maire de Sainte-Sigolène, Dominique Freyssenet, qui est aussi président du SELL.

La pollution a été constatée en dehors de la période d'épandage des boues, mais par mesure de précaution, les zones concernées par la dernière période d'épandage de février et mars (circonscrite à quatre exploitations agricoles) font actuellement l'objet de prélèvements pour déterminer une éventuelle pollution des parcelles.

L'eau potable non concernée

Il est signalé que l'eau potable n'est pas concernée par ces mesures. La pollution a été constatée dans le circuit des eaux usées et de leur traitement. Les lieux d'épandage des boues et l’exutoire de la station d’épuration ne concernent aucune zone de captage d'eau destinée à la consommation humaine. Il n'y a donc aucun risque à boire l'eau du réseau publique.

Dans l'attente des résultats de l'enquête administrative menée par l'Agence Française pour la Biodiversité avec le concours de la Direction Départementale des Territoires et de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, et destinée à identifier l'origine de la pollution, le préfet a pris un arrêté pour préciser les mesures de suivi imposées au Syndicat des Eaux Loire Lignon, gestionnaire de la station d’épuration. Dont celles d'assurer un suivi à l'entrée et la sortie de la station, et sur le cours d'eau à l'aval, par des mesures hebdomadaires relatives au PCB, et sur les boues stockées, de prévoir le traitement des boues polluées et actuellement stockées (400m3) par une entreprise spécialisée et de rechercher activement avec le concours des services de l’État l'origine de la pollution en amont et prendre toutes les mesures nécessaires pour la traiter.

Une analyse sur les sédiments des cours d'eau

Les PCB s’accumulent dans les boues de la station, et éventuellement dans les sédiments des rivières, les PCB étant très peu solubles dans l'eau. Une analyse des sédiments des cours d’eau est mise en oeuvre dans ce secteur pour mesurer une éventuelle présence de PCB. Ils ne sont, par contre, pas absorbés par les végétaux. Les productions végétales (herbes, jardins...) ne sont donc pas impactées.

La pollution pourrait viser les poissons et les animaux d'élevage

Dans ce contexte, l'impact d’une pollution se limite potentiellement :

- aux poissons (des analyses biologiques pourront être mises en place), mais dans ce secteur, il s'agit surtout de truites qui ne sont pas bio-accumulatrices.

- aux animaux d’élevage qui pâtureraient durablement sur des sols ayant reçu des boues d’épandage contaminées (enquête de précaution en cours sur les zones concernées par la dernière période d’épandage)

Des mesures conservatoires

Les services de l’État ont mis en place les mesures conservatoires pour :

- circonscrire l'éventuel impact de cette pollution des boues d'épandage

- déterminer l'origine de la pollution et engager les procédures administratives et/ou judiciaires adéquates

- amener le gestionnaire à traiter le stock de boues polluées et rechercher l'origine de la pollution pour la traiter.

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Dernière modification le lundi, 23 septembre 2019 16:47

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