Depuis lundi, le site du château vieux à Monistrol-sur-Loire est en cours de nettoyage avant les fouilles qui débuteront lundi 4 août pour trois semaines. Le but de cette campagne est de trouver la limite Est du château, oublié et abandonné depuis 700 ans.
Depuis lundi, une dizaine de personnes débroussaillent, grattent les rochers. Ce chantier dans les gorges du Bilhard, derière le cimetière, est mené par Esteban Teyssier, un enfant du pays (il a grandi au "Pinet"). A l'été 2017, le Monistrolien de 25 ans avait dirigé des premières prospections qui lui ont permis de consolider son idée : il se trouve sur les vestiges du premier château de Monistrol-sur-Loire, oublié et abandonné depuis plusieurs siècles.
Un trésor enfoui depuis des siècles
Si on connaît bien le Château des évêques à Monistrol, il semblerait qu'un premier château ait existé à Monistrol, au confluent des ruisseaux Saint-Marcellin et Le Piat. Jusque-là, personne ne s'était vraiment intéressé au sujet. Les traces écrites étaient réduites à peau de chagrin. Au XVe siècle, un notaire évoque sa venue près du lieu-dit "Château vieux", déjà abandonné, au confluent des deux ruisseaux. En 1350, dans une loi de l'évêque, il indique qu'il se trouve au "Château neuf". Ce qui sous-entend qu'un précédent édifice castral a existé.
Esteban Teyssier est allé sur le terrain et a retrouvé des traces laissant penser qu'il a trouvé ce trésor. "On se trouve sur un site qui n'a subi aucune perturbation puisqu'il a été abandonné et jamais réutilisé", analyse Esteban Teyssier qui estime à huit ans le temps nécessaire pour mener les fouilles sur le château, sans compter le village.
Déterminer la limite Est du château
Après avoir convaincu la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) de la pertinence de fouilles archéologiques pour approfondir les connaissances et les découvertes, le jeune archéologue a obtenu une aide de 5 000 euros du Département pour mener cette première campagne de quatre semaines. "On connaît les limites Nord et Sud avec les gorges, on a aussi la limite Ouest avec l'éperon. Je veux déterminer la limite Est." L'historien a une idée de sa situation. "On a trouvé un fossé. Je veux savoir s'il a été taillé ou si c'est une faille naturelle. On va creuser à 1,50 m de profondeur au maximum, c'est l'humus accumulé au fil des siècles. On va essayer aussi de trouver des matériaux périssables en bois."
Des visites organisées avec l'office de tourisme
Douze professionnels de l'archéologie seront à pied d'oeuvre à partir de lundi 5 août et jusqu'au 23 août. Si vous souhaitez découvrir le chantier, des visites vont être organisées par l'office de tourisme : quatre créneaux le 13 août et deux le 20 août.