Jeudi, à 18 heures, parents, élèves, personnels se sont réunis devant le lycée Léonard-de-Vinci, respectant ainsi les consignes de ne pas occuper l'intérieur de l'établissement.
Devant les grilles du lycée du Mazel, tous attendaient l'issue du conseil d'administration auquel participait Jean-Williams Semeraro, l'inspecteur d'académie.
L'inspecteur d'académie a défendu la réforme. Les enseignants ont argumenté autour de leur opposition, les parents ont demandé sa suspension, la mise en place étant jugée comme précipitée.
"Les élèves de seconde actuellement vont devoir faire une première réformée alors qu'ils auront suivi en seconde les anciens programmes. Les profs vont devoir donner un avis sur le choix des spécialités que l'élève doit faire, alors que les programmes de terminale ne sont toujours pas connus à ce jour."
Concernant la Dotation Horaire Globale, qui n'avait pas été approuvée lundi au CA précédent, il manque une vingtaine d'heures au lycée public de Monistrol pour maintenir ses options (arts plastiques, CAV, théâtre, latin, euro, EPS), la prépa IEP (Institut d'études politiques) et quelques dédoublements sur les spécialités où il y a plus de 30 élèves. Le Rectorat rallonge la DHG de 7 heures. "C'est un début... mais ce n'est pas encore suffisant, nous demandons toujours une douzaine d'heures de plus", indique Nathalie Collet, professeur de physique chimie et représentante du syndicat SNES FSU.
A travers ce rassemblement, les manifestants entendaient revendiquer "le retrait de la réforme du lycée qui va creuser les inégalités entre les élèves et les territoires", "des conditions d'étude de qualité pour nos élèves : maintien du groupe classe – refus de la mise en concurrence entre élèves, filières et établissements", "le financement des options en dehors de la Dotation Horaire globale pour pérenniser l'offre existante dans notre établissement", "une augmentation de la dotation des heures allouées pour pouvoir proposer des dédoublements afin de contribuer à la réussite de tous les élèves", "des moyens pour le maintien de l'atelier théâtre", "le maintien du nombre de classes existantes dans notre établissement avec les moyens horaires correspondants à ce niveau de classe" et "le refus du plan social de Blanquer : maintien des postes enseignants et agents dans nos établissements – un véritable statut pour nos personnels précaires".