Mercredi, en fin de matinée, la sous-préfète Christine Hacques s'est de nouveau rendue sur le rond-point de Chomette à Monistrol-sur-Loire.
La sous-préfète est restée quelques minutes pour adresser un message de fermeté à l'attention des quelques dizaines de Gilets jaunes présents sur le rond-point : "Il faut partir !" "Le président de la République a fait des annonces lundi soir, il a ouvert des portes et la voie du dialogue. Il faut passer à autre chose." Elle ajoute : "Ils prétendent avoir le monopole de la souffrance mais cela risque de se retourner contre eux. Car la situation de nombreux commerçants est critique et s'ils ne parviennent pas à travailler avant Noël, ils vont devoir licencier."
Des commerçants du centre-ville et de la zone sont également allés à la rencontre des Gilets pour tenter de les convaincre de quitter les lieux. "Je suis prêt à venir nettoyer et tout remettre en ordre", argumente un professionnel qui a vu son chiffre d'affaires divisé par deux. "Toute ma trésorerie bâtie en trois ans aura totalement disparu dans trois semaines."
Les Gilets jaunes devaient discuter de la suite à donner. "On l'a écouté mais, comme Macron, on ne l'entend pas", formule un manifestant. Un appel à une réunion était proposée mercredi à 18 heures. Ce sera peut-être l'occasion de connaître la décision des Gilets jaunes.
En cas de refus, l'intervention des forces de l'ordre était craint.
A Saint-Just-Malmont, la sous-préfète a demandé aux Gilets jaunes de ne plus bloquer ou filtrer la circulation, sans pour autant les enjoindre de partir.