Le spectacle revient constamment dès lors qu'il pleut. Le ruisseau des Taillas était encore gorgé de mousse dimanche à Sainte-Sigolène. Les riverains s'agacent de la situation.

De la mousse comme dans un bain ou une vaisselle à la main. Dimanche, les riverains du village des "Taillas" à Sainte-Sigolène ont encore assisté à ce spectacle qui est loin de les rassurer. C'était aussi le cas le dimanche d'avant. "La mousse apparaît aux endroits où le ruisseau est étroit", commente une habitante de ce village, situé en contrebas des zones industrielles de Sainte-Sigolène et Saint-Pal-de-Mons. "Nous avons ce souci depuis plusieurs années. Nous avons déjà alerté la mairie", ajoute cette Sigolénoise.

L'extension de la zone des Pins inquiète aussi

Le village des "Taillas" compte 35 maisons et 80 habitants. La communauté de communes a l'objectif d'agrandir la zone voisine des Pins. Là aussi, l'inquiétude grandit. Des riverains sont allés se manifester lors de la première enquête publique. "Cette extension concerne 10 hectares. Nous craignons de nouveaux problèmes de surplus d'eau qui arrivent au village, de nuisances sonores. Cette mousse, c'est bien la preuve que le ruisseau est pollué. La mairie devait faire une réunion avec le village et un bilan de la première enquête. Cela n'a pas été fait."

Le maire de Sainte-Sigolène se veut rassurant

Dominique Freyssenet, maire de Sainte-Sigolène, suit le dossier d'extension de la zone de près. "Personne ne m'a averti de la présence de cette mousse ce dimanche. Si c'est comme les fois précédentes, cela vient de la zone de Saint-Pal où il y a un bassin de rétention. Nous surveillons mais les retours sont rassurants. Il n'y a rien de bien méchant. Quant à l'extension de la zone des Pins, la zone ne devrait pas leur apporter de problème. Il y a un rideau d'arbre qui les sépare, on n'y touche pas. Il y aura peut-être un peu de bruit mais comme toutes les usines. Quant aux eaux usées, elles seront toutes récupérées."

Une explication qui provient de la caserne des pompiers

Le maire Dominique Freyssenet promettait de se pencher sur la question. Ce fut chose faite. Renseignements pris dans la journée de lundi, l'origine viendrait des pompiers. "Ce dimanche, les pompiers dont la caserne est située en amont du village ont procédé au rinçage d'une cuve située sur un camion porteur contenant de la "mousse" destinée à éteindre les incendies. Ce liquide, par gravitation, s'est retrouvé dans le ruisseau. Le produit utilisé, bien que provoquant des troubles dans l'aspect de l'eau est absolument sans danger pour la flore pas plus que pour la faune. S'l s'agit bien d'une pollution visuelle, cette dernière n'est, en aucun cas, d'origine biologique ou autre. Ce genre de vidange bien que rare a déjà, par le passé, engendré ce phénomène qui n'est donc pas exceptionnel. Il eut été préférable que les témoins de cet incident en avertissent, au préalable, les autorités compétentes afin de régler le problème."