La commune de La Chapelle-d'Aurec dispose d'un arbre unique et très rare à proximité du bourg, vraisemblablement de la famille des érables sycomores. Des spécialistes tentent d'en percer le mystère.

Connaissez-vous l'arbre en boule de La Chapelle-d'Aurec ? Il faut le voir pour le croire. Dans un pré communal, à côté d'un lotissement, à proximité immédiate du centre-bourg, un arbre majestueux est planté. Sans avoir jamais été taillé, il épouse une forme ronde, légèrement pyramidale. Une forme de taupière, à l'image de l'as de pique.

A La Chapelle, tout le monde connaît son existence. Des panneaux signalent la direction pour inviter le promeneur à porter ses pas jusqu'à cette curiosité végétale.

Deux spécialistes veulent percer le mystère

Tout le monde le connaît mais personne ne connaît son origine. Le mystère pourrait bientôt être levé grâce à l'intérêt porté par Gilles Liège et le Stéphanois Lionel Staub, expert forestier. "Je n'en avais jamais entendu parler", reconnaît Gilles Liège, grand spécialiste arboricole. Depuis six semaines, il a enclenché son réseau. "Deux cents variétés sont répertoriées et décrites dans les sycomores, une espèce uniquement présente en France et en Europe occidentale. Mais celle-ci n'existe nulle part. Cela pourrait être un cas unique."

16 mètres de haut, 16 mètres de large

Selon les premières analyses, la plantation de cet arbre daterait entre 1850 et 1870. Il a une circonférence de 2,20 mètres à 1,30 mètre du sol. "Il est large de 16 mètres et haut de 16 mètres aussi. Il dispose d'une cinquantaine de branches. J'ai demandé à la mairie de regarder le cadastre napoléonien pour savoir si un chemin existait ici, ce qui pourrait expliquer sa présence."

Le Plan local d'urbanisme a pris en compte cet arbre en définissant un panorama préservé. Gilles Liège souhaite lui le faire classer parmi "les arbres remarquables" pour renforcer sa protection et légitimer son caractère exceptionnel... et unique.