Malgré un arrêté préfectoral depuis 2012, des terrains sont utilisés à "Basset" pour se débarrasser de gravats. La mairie a décidé d'employer les grands moyens et d'alerter la population pour faire cesser ces dépôts sauvages.
Des volumes importants de béton, tuiles, carrelage, déchets verts, plaques contenant de l'amiante, sont entassés en bordure de chemin, à l'abri des regards à "Basset", le long de la Loire, sur une zone protégée depuis 2012 dans le cadre du Plan de prévention des risques d'inondation (PPRI).
Les villageois incités à garder un oeil sur les allers et venues
La végétation cache légèrement cette misère mais la mairie a décidé d'agir pour faire cesser ces décharges. Dans le viseur de la mairie : des professionnels. "Bien souvent, ils utilisent des véhicules de location. On a une déchetterie à Bas, qu'ils l'utilisent", s'agace Gilles David, le maire, qui a décidé de sévir. "Le premier qu'on va prendre, il paiera pour les autres." Florence, une riveraine, a déjà eu l'occasion d'interpeller des artisans. "Ils me disent qu'ils n'ont pas tout mis, certains ont fait demi-tour, d'autres font semblant de partir et ils reviennent."
Des plaintes envisagées
Une lettre a été transmise à chaque propriétaire de terrain pour les inviter à porter plainte. La mairie envisage de le faire aussi. "Il vaut mieux qu'ils portent plainte. En cas de problème, ça va se retourner contre eux et ils devront payer le retrait de tous ces déchets."
Des panneaux rouges ont été disposés dans le village et sur les sites utilisés comme dépotoirs. L'amende, qui peut aller de 1 500 euros à 150 000 euros, est rappelée. Deux longues tranchées ont également été creusées le long du chemin pour empêcher les camions de reculer et déverser. "Ça suffit maintenant, on est tous à l'affût", affirme le maire.