Sauvegarde du bassin de l'Ance du nord. Tel est le nom d'une association qui vient de voir le jour et basée à Saint-André-de-Chalencon.
Elle rassemble une trentaine d'adhérents qui se désolent de la dégradation de la qualité de l'eau de l’Ance du Nord, en particulier en aval du barrage de Passouira. Les adhérents sont des pêcheurs ou d'anciens pratiquants de pêche à la truite dans les eaux "jadis poissonneuses de cette rivière". Les autres sont des amoureux de ce site de randonnée et de baignade.
Les différents problèmes rencontrés sur l’Ance depuis des dizaines d’années ont été recensés "dus pour l’essentiel à la gestion du barrage par EDF", estime Jean-Daniel Brusaporco, le président. "Les eaux de l’Ance servent à alimenter par un canal d’amenée la centrale hydroélectrique de Moulas dans les gorges en aval."
Selon ces défenseurs de l'Ance du nord, des dégradations ont été observées depuis 2003, puis en décembre 2016 "après que les vannes de fonds du barrage aient été changées".
"Depuis, l’aspect et la qualité de l’eau se sont fortement dégradés : couleur noirâtre, dépôt de vase et de boue au fond de la rivière, forte diminution de la quantité d’insectes et de vers d’eau. Par conséquent, la vie piscicole a beaucoup souffert de ces conditions et la quantité de poissons a beaucoup diminué du fait de l’absence de nourriture : les truites farios mais aussi les ombres communs et les autres espèces comme les vairons ou les goujons."
"Il faut traiter l'eau d'une manière globale, qu'on ait une eau propre du haut jusqu'en bas." Des contacts ont déjà été pris avec EDF, les élus et la Dreal.