Jeudi, plusieurs travailleurs reconnus handicapés ont participé à l'opération Duoday en intégrant une entreprise ou un organisme le temps de quelques heures ou d'une journée, en binôme avec un salarié de la société.
A Sainte-Sigolène, Solight s'est associé à l'opération en accueillant un stagiaire sigolénois. L'entreprise spécialisée dans la fabrication et l'installation de caissons innovants pour équiper des utilitaires et camions de livraison est sensibilisée à la question du handicap puisqu'elle a débuté des démarches vis-à-vis de l'un de ses salariés, Denis.
Employé depuis 2013 à Solight et après 30 années d'expérience dans la carrosserie, des problèmes de dos l'accompagnent au quotidien. "C'est physique comme travail", assure l'intéressé. Son employeur, en lien avec l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées), essaie de trouver des solutions pour adapter son poste de travail.
Le travail, c'est la santé ?
Jeudi, Denis a accueilli Patrick Goncalves, 43 ans, lui aussi confronté à d'importants problèmes de dos. Il était chef de poste en impression plastique. Après 13 ans de bons et loyaux services, il a été licencié pour inaptitude. "A la fin de ma semaine, je restais couché tout le week-end pour pouvoir retourner travailler le lundi. On n'est pas des robots. C'est le plastique qui m'a fait ça. Les mouvements répétitifs m'ont esquinté les disques du dos."
Reconnu travailleur handicapé, il est devenu agent de sécurité. "Je ne fais pas assez d'heures pour en tirer un salaire, d'où ma volonté d'étudier de nouvelles voies."
Son futur emploi sera conditionné à la décision de la médecine du travail. "Si elle déconseille, je devrai m'y plier", concède-t-il. "La reconnaissance de mon handicap et l'accompagnement se passent bien. Le plus dur, c'est de trouver un emploi. Je suis valide à 96 % mais cela me prive de beaucoup de possibilités."