La Monistrolienne Michèle Duc vient de publier un livre qui plonge au cœur de son enfance et invite le lecteur à regarder la sienne en face.
Dans « J’ai deux trois bricoles à dire », Michèle Duc lève le voile sur un pan douloureux de son existence pour mieux en guérir, offrant à tous l’occasion d’y saisir, au passage un écho de leur propre histoire.
« Personne ne sort indemne de son enfance ». Tel est le leitmotiv de Michèle Duc, auteur d’un texte court et percutant dont le titre cache, sous une note légère, la profondeur. « C’est hyper personnel. Je fais resurgir deux, trois événements vécus dans mon enfance. Ce ne sont pas des drames à proprement parler. Je n’ai pas été violée par exemple. Ou je ne m’en souviens pas ! Mais ces événements m’ont conduit à faire la tournée des psys… Ces choses fondamentales, ancrées et traumatisantes, expliquent la personne que je suis devenue. »
Au fil des années et des rencontres avec des psys, Michèle Duc a acquis la conviction que « pour aller bien, il vaut mieux s’occuper des choses qui n’ont pas été faciles. » Ce chemin vers l’acceptation et la renaissance, cet accouchement d’une enfance mal aimée, la Monistrolienne l’a réalisé grâce à des psychothérapeutes, certes, mais aussi par le médium de l’écriture. « J’ai suivi un atelier d’écriture avec une écrivaine qui a été déterminant pour m’accompagner dans la rédaction de ce livre. Pas au plan technique j’entends, mais pour m’amener à exprimer, à faire remonter ces blessures de mon enfance. J’emploie volontiers le terme de maïeutique à ce sujet. »
Depuis la parution, Michèle Duc avoue être surprise de l’écho que son récit trouve auprès de gens de tous horizons. « Au départ, je n'avais pas imaginé publier. Finalement mon témoignage renvoie souvent le lecteur à sa propre histoire. » Et c’est en ce sens que ce livre a une dimension universelle. Il interroge chacun sur ce terreau familial qui construit (détruit ?) une personnalité, dont il est de bon ton de masquer les failles dans une société qui valorise la réussite à tous crins. Au prix du déni qui mine.
Infos pratiques
« J’ai deux trois bricoles à dire » de Michèle Duc
Prix : 10 euros
Chez PGEDIS à Monistrol-sur-Loire, avenue de la Libération et auprès de l’auteur. Contact : duc.michele@sfr.fr