Le conseil municipal s'est penché sur le budget vendredi soir. L'adjoint aux finances s'est évertué à détailler les choix qui ont amené à améliorer la situation financière de la commune.
Cela ressemblait fort à un second débat d'orientations budgétaires. Vendredi soir, pendant une heure, Florian Chapuis, adjoint aux finances, a détaillé la situation financière. En filant la métaphore du bateau, il a démontré, chiffres à l'appui, comment la situation s'est améliorée, tout en restant fragile.
Face aux baisses continues de dotations de l'Etat (470 000 euros en moins entre 2013 et 2017), un encours de dette à 12,2 millions d'euros (1 323 euros par habitant et une épargne insuffisante (485 000 euros), des pistes d'économies ont été prises. Ce qui amène le paquebot monistrolien à sortir du gros temps en 2018 via une baisse de la dette de 2 millions d'euros (10 millions d'euros au budget 2018) même si elle reste encore élevée comparée aux autres communes de la même strate.
2,4 millions d'euros d'investissements en 2018
En 2018, 2,4 millions d'euros d'investissements sont prévus avec notamment la friche Limousin (780 000 euros), les équipements sportifs (arrosage de Beauvoir et le parquet du Monteil, 130 000 euros), la vidéo-protection (100 000 euros).
D'autres projets pointent le bout de leur nez dès 2019 : un nouveau gymnase au Mazel, la caserne des pompiers (la commune doit financer 25 % du projet, soit 600 000 euros), la réhabilitation de l'avenue de la Libération, l'étude sur le site laissé disponible après un éventuel déménagement du lycée professionnel Notre-Dame-du-Château, la bretelle de la RN88 à "Paulin". "Il ne faut pas relâcher les efforts", reconnaît Florian Chapuis.
Le point de vue de l'opposition
L'opposition, par la voix de Robert Valour, a estimé que la majorité présente "une situation avantageuse avec des économies de fonctionnement. D'autres font même encore mieux. La baisse de la dette reste relative. Tout dépend de la période que l'on compare. Je constate que 2017 est comparable à 2011. Il ne faut pas oublier non plus que la commune a profité d'opportunités comme la DETR (Etat), le FSIL (Département), la subvention de RTE et les fonds de concours de la communauté de communes. Quant aux investissements, on constate que l'imagination n'est pas au pouvoir avec beaucoup d'études."
Ce à quoi le maire Jean-Paul Lyonnet a répondu : "Ne reprochez pas les études d'aujourd'hui qui font les projets de demain. Ne me titillez pas là-dessus."