Un ciné-débat était organisé mardi au cinéma La Capitelle à Monistrol-sur-Loire. L'occasion pour Jean-Paul Lyonnet, président du Sympttom, de justifier la politique engagée, et aux opposants de l'extension de Perpezoux de se mobiliser à nouveau.
Environ 120 personnes ont d'abord assisté à la projection d'un documentaire vieux de dix ans. Ce film d'une heure servait de prétexte pour évoquer le sujet des déchets et des besoins de trier encore davantage. Jean-Paul Lyonnet, président du Sympttom (Syndicat mixte pour le tri et le traitement des ordures ménagères), s'est exprimé devant un écran géant rappelant les grands chiffres de l'activité du syndicat. L'enjeu est de diminuer de 50 % l'enfouissement des déchets alors que sur les 16 communes, chacun des 43 500 habitants produits en moyenne 226 kg de déchets par an.
Des déchets verts évitables en déchetterie
La soirée a permis d'enfoncer des portes ouvertes et de rappeler du bon sens. Comme les déchets verts ramenés à déchetterie ou les déchets qui pourraient éviter l'enfouissement. Un tiers des poubelles pourrait être composté. "Il faut rappeler que le coût est de 40 euros par tonne pour traiter les tontes des pelouses ramenées en déchetterie. On pourrait l'éviter. Pour les branchages, je conçois que les particuliers ne sont pas nécessairement équipés, les professionnels peuvent faire des efforts pour broyer. Les déchets verts représentent une dépense de 90 000 euros de traitement par an", argumente Jean-Paul Lyonnet.
Les opposants à Perpezoux s'expriment
L'occasion était trop belle pour les opposants à l'extension du centre d'enfouissement de Perpezoux qui ont pris la parole en misant sur un discours positif et constructif. "On veut être force de proposition et à vos côtés pour mener la réflexion. Pourquoi ne pas installer des familles zéro déchet ?"
La soirée a été l'occasion à de nombreux spectateurs de s'exprimer, de donner leur vision des choses. Beaucoup ont relevé l'incivilité des gens, se questionnent sur la meilleure façon de trier, en appellent à une meilleure information ou tout du moins plus efficace, certains allant même jusqu'à proposer la contrainte.
Trier, c'est bien, mais les traiter et les valoriser à proximité, c'est encore mieux. Ce qui reste un gros point noir.