Le centre d'enfouissement des déchets de "Perpezoux" a nourri les débats de vendredi soir à Monistrol-sur-Loire, entre majorité, opposition et riverains, opposés à son agrandissement.
Le sujet des déchets demeure sensible et l'éventualité d'un agrandissement du centre d'enfouissement de Perpezoux à Monistrol-sur-Loire a réveillé les craintes, à commencer évidemment par les riverains.
Vendredi soir, chaque partie a eu l'occasion de s'exprimer posément et de faire valoir ses arguments au conseil municipal. La délibération prise par les élus (les 7 élus d'opposition ont voté contre) consistait à émettre un avis sur le dossier d'enquête publique pour modifier le Plan local d'urbanisme.
Le premier projet consiste à créer un nouveau casier de 55 000 m3 pour une durée de vie estimée à 2,5 ans alors que le casier en cours de remplissage sera rempli avant la fin d'année. Ce nouveau casier doit permettre de pouvoir assurer l'enfouissement des déchets jusqu'en 2021.
Un petit et un grand casier en projet
La crainte des riverains provient essentiellement d'une extension plus conséquente au Sud-Est du site actuel avec une capacité de 575 000 m3 pour une durée de vie estimée à 19 ans. Les opposants avaient évoqué leur refus que "Monistrol devienne la poubelle de la Haute-Loire". Jean-Paul Lyonnet, maire de Monistrol et président du Sympttom, a repris cette phrase à son compte. "Moi non plus je ne veux pas que Monistrol devienne la poubelle de la Haute-Loire mais en attendant la mise en place d'un schéma régional, il nous faut pouvoir assurer et ne pas se retrouver le bec dans l'eau. Il faut recycler le maximum, enfouir le minimum."
Le maire a proposé une réunion publique pour bénéficier d'une explication sur le projet.
Les élus du Sympttom unanimes
Malgré les chiffres avancés, les élus ont bien conscience d'avancer à vue alors que "le monde du traitement des ordures ménagères évolue très vite", estime Robert Valour, élu d'opposition et ancien président du Sympttom.
Luc Jamon, élu au Sympttom, a rappelé la décision : "Tous les administrateurs (soit les maires des Marches du Velay-Rochebaron et du Pays des Sucs, NDLR) ont pris cette décision à l'unanimité. On ne peut pas se permettre d'arriver en 2021 sans savoir ce qu'on fera."
35 % des déchets à enfouir ou incinérer
Dans l'assistance, les membres de l'association d'opposants au projet ont pu s'exprimer. L'un d'eux s'est étonné de cette décision rapide alors que le schéma régional n'est pas fait", un autre a posé la question d'un investissement qui risque de ne pas être rentable. "Le seul investissement, pour l'instant, c'est l'achat du terrain. Demain, 35 % des déchets devront être enfouis ou incinérés. Il est clair qu'un partie ne pourra pas être valorisée."