jeudi, 08 février 2018 13:29

Monistrol-sur-Loire : les professeurs du collège Le Monteil contestent la suppression de deux classes

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Les enseignants du collège public Le Monteil à Monistrol-sur-Loire s'insurgent de la suppression envisagée de deux classes. Au contraire, ils réclament la création de trois classes supplémentaires, en 6e, 5e et 3e.

Après les enseignants du lycée public de Monistrol-sur-Loire, c'est au tour des professeurs du collège public monistrolien de se mobiliser pour défendre leurs classes. La dotation horaires globales a été donnée voilà deux semaines pour la rentrée prochaine. L'établissement public devra s'organiser avec 25 divisions au lieu de 27 actuellement de la 6e à la 3e.

Près de 30 élèves par classe

Le coup de massue est difficile à encaisser pour les enseignants, déjà confrontés à des classes surchargées. Avec deux classes en moins, la moyenne d'élèves par classe approcherait les 30 adolescents : 29,8 en 6e, 29,7 en 5e, 26,5 en 4e et 29,4 en 3e. "L'inspection académique estime qu'il n'y a pas de problème en Haute-Loire avec une moyenne de 24 enfants par classe. Ici, à Monistrol, c'est tout le contraire", peste Thomas Brouillet, représentant du syndicat SNES. Le syndicat FO s'est aussi associé au mouvement de grogne.

Les deux syndicats ont demandé une audience auprès de Jean-Williams Semeraro, l'inspecteur d'académie. En 2017, la même démarche avait été entreprise mais les représentants syndicaux n'avaient pas été entendus.

Une question de sécurité

Et même si les prévisions tablent sur une perte de 30 élèves pour la rentrée 2018 dans le premier collège de Haute-Loire (740 élèves), cela ne justifie pas la suppression de deux classes selon les enseignants. "Quand on supprime une classe, on enlève 30 heures. Par contre, quand on crée une classe, on accorde 10 heures. Il faut m'expliquer", interpelle un enseignant, évoquant la sécurité pour justifier les besoins. "Dans plusieurs classes, la deuxième issue de secours est condamnée pour mettre une table de plus."

"Ces suppressions, c'est une logique économique", se désole Thomas Brouillet. "En CP, on explique que les effectifs sont réduits car cela favorise les apprentissages. Arrivés au collège, le discours est très différent."

Dernière modification le jeudi, 08 février 2018 14:09

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