L'entreprise Colly & Martin, spécialisée dans l'extrusion, l'impression et la sacherie à Sainte-Sigolène, poursuit un programme d'investissement pour moderniser son outil de production et regarder vers l'avenir.
600 000 euros en 2016, 2 millions d'euros en 2017, et sans doute encore autant en 2018. L'entreprise sigolénoise Colly & Martin s'est inscrit dans un vaste programme d'investissement. "C'est l'investissement la clé, que ce soit en terme d'investissement matériel ou en investissement humain", estime Françoise Grousson, présidente, fille du créateur Pierre Martin, associé à Jean Colly en 1963 pour fonder Colly & Martin dans une ancienne grange dans le centre-ville de Sainte-Sigolène.
Depuis 1979, toute l'activité est rassemblée sur la zone industrielle des Taillas et la deuxième génération a intégré la société familiale depuis 1985.
Une première en Europe
Le plus gros investissement a concerné un système d'alimentation des matières premières depuis août 2017. Désormais, deux robots s'occupent de fluidifier la gestion de l'approvisionnement et permettent de réduire les risques d'accident et de pollution. Coût de l'opération : 300 000 euros. Il s'agit là d'une première en Europe.
Si le montant n'a pas encore été fixé, la Région devrait aider ces dépenses en terme d'innovation. "On aime prendre une PME familiale et l'aider à franchir un cap. Cet investissement permet de s'affirmer comme un acteur de demain", affirme Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, désireux de rester "une grande région industrielle, la première de France et peut-être demain la première d'Europe".
Plusieurs certifications validées
Aujourd'hui, Colly & Martin compte 35 salariés, 7 extrudeuses, 6 imprimeuses et 11 soudeuses. L'entreprise sigolénoise collectionne les certifications : ISO 9001 depuis 1999 (qualité), Imprim'vert depuis 2008, ISO 14001 depuis 2013 (environnement) et ISO 22000 depuis 2016 (sécurité des aliments). Les clients sont aussi bien dans l'alimentation (Jacquet, Barilla, Harry's), l'industrie (Seb, Tefal, Michelin), la santé et la beauté (Sanofi) que les produits agricoles ou le commerce (Groupe 3 Suisses, Damart). "L'alimentaire est très compliqué, très exigeant. C'est pour ça qu'on investit", reconnaît Françoise Grousson.