Un agriculteur se dit excédé par les dégâts causés par les sangliers sur ses terres à Tiranges.
Patrice Salanon nous emmène sur ses différentes parcelles autour de "Boissières" à Tiranges. A chaque fois, la colère ressort. Les derniers dégâts datent de ce week-end. Des sangliers ont retourné les prairies et des terres labourées en quête de nourriture. L'agriculteur a fait les comptes : la moitié de ses 70 hectares sont "souillés" par les sangliers. Il transpire l'exaspération face à ces dommages et l'incompréhension générale. Il en veut notamment aux chasseurs. "On nous dit qu'il n'y a pas de cochon sur Tiranges. On se fout du monde."
"90 % de ma ferme est en zone de réserve de chasse. Je demande à ce que ça change mais rien ne bouge. Sur les autres terrains, le sanglier est chassé, il vient se réfugier ici."
"On n'est que deux ou trois à avoir des dégâts. Evidemment ce n'est pas la majorité, donc on ne nous écoute pas, on se sent abandonné. Tout le monde se rejette la responsabilité. On subit depuis quinze ans la prolifération des sangliers. Avant, il y avait une portée par an en décembre. Aujourd'hui, ces animaux font trois portées par an. Tout est une question d'argent. Chaque matin, on se lève en se demandant quels dégâts ont encore pu être commis. J'ai du terrain à semer : c'est à se demander si on le fait ou pas. Si c'est pour que ce soit retourné, c'est pas la peine. On a le droit de vivre et ne pas travailler pour rien."
Pour Jean-Michel Aubert, président de la société de chasse de Tiranges, le problème est récent et reste relatif. "Il n'y a pas plus de problème ici qu'ailleurs. Jusqu'à présent, les dégâts restaient limités. Ces derniers jours, il y en a eu un peu plus, c'est vrai. Le sanglier, quand il gratte, il ne sait pas où il se trouve. M. Salanon bénéficie de 3 hectares clôturés avec du matériel de l'ACCA."