Un peu plus d'un an après l'incendie de leur bâtiment agricole, qui avait emporté leur troupeau de chèvres de race angora et et chèvres naines. Aujourd'hui, la page est tournée, un nouveau troupeau a été constitué, un bâtiment reconstruit et tous leurs soutiens étaient réunis dimanche.
C'était le dimanche 29 janvier. Dans le hameau de "Marcilhac" à Saint-Pierre-Eynac, entre Saint-Julien-Chapteuil et Le Pertuis, Thierry Allirol et sa compagne Alice Moreau faisaient face à l'incendie d'un tunnel agricole à l'intérieur duquel se trouvait du fourrage mais surtout leur troupeau : 60 chèvres naines et 60 chèvres angora dont la laine était utilisée pour fabriquer des vêtements en mohair.
Plus de 350 donateurs
"Il a fallu encaisser. On s'est posé la question de continuer ou de tout arrêter", reconnaît ce couple d'éleveurs. L'énergie de rebondir, ils sont allés la chercher dans le soutien inconditionnel que leurs proches et une foule d'inconnus leur ont témoigné, à travers une présence et des dons. Une cagnotte en ligne avait été ouverte. 357 particuliers avaient donné. D'autres étaient passés par les mairies de Saint-Pierre-Eynac et Saint-Julien-Chapteuil.
La reconstruction a été rapide. Le moral était bon, l'ancien tunnel a été remplacé par un bâtiment en bois. Et de nouvelles chèvres ont été accueillies. Elles ont rejoint la stabulation douillette depuis quelques semaines.
Un nouveau bâtiment mieux isolé
Pour marquer ce renouveau et remercier tous ceux qui les ont aidés dans cette période difficile, Thierry Allirol et sa compagne Alice Moreau ont invité ceux qu'ils ont réussi à contacter dimanche pour un grand repas et une visite du bâtiment et du nouveau troupeau. Ils étaient 130 pour le repas. "Les assurances ont joué le jeu. On s'est remis en cause, on se disait que l'incendie état de notre faute. Mais la cause reste inconnue. On pensait que ça pouvait venir des lampes chauffantes qu'ont avait mis pour protéger les bêtes du froid. Mais on n'a pas de preuve que ça puisse être ça. On a fait le choix de construire un bâtiment davantage isolé, ce qui nous évite de mettre des lampes chauffantes."
Un troupeau qui grandit
Actuellement, le cheptel compte 96 animaux dont 51 angora et 2 boucs reproducteurs. Avec les naissances, le troupeau devrait très vite retrouver son effectif d'avant. "L'activité mohair a été moins impactée, on avait du stock et on s'est appuyé sur de la laine brute. Pour les chèvres naines, on a vécu une année blanche. Il était important pour nous d'inaugurer ce bâtiment pour fermer ce dossier. Maintenance, c'est du passé, on va de l'avant. La vie est faite d'embûches et de bonnes choses."