Béate et Serge Klarsfeld ont accepté l'invitation de la commune de Saint-Julien-Chapteuil où Serge a été caché enfant. Une plaque va être dévoilée et une conférence donnée par le couple, surnommé "les chasseurs de nazis". Ce sera le samedi 30 juillet

On parle souvent du Chambon-sur-Lignon, du Haut-Lignon, pour évoquer des territoires de refuge. Mais en Haute-Loire, d'autres villages ont caché des personnes persécutées pendant la Seconde Guerre mondiale, à l'image de Saint-Julien-Chapteuil.

1200 réfugiés ont été comptabilisés pendant la Seconde Guerre mondiale dans la cité capitolienne et la campagne. Aujourd'hui encore, Saint-Julien poursuit sa réputation d'accueil avec 9 mineurs isolés et dix Ukrainiens. "ça tient à coeur de tout le monde de pérenniser cet accueil", assure le maire André Ferret.

Le programme du 30 juillet

Le samedi 30 juillet, Serge et Béate Klarsfeld donneront une conférence à 16 heures dans le même esprit que celle qui avait donnée en 2021 au temple du Chambon-sur-Lignon. 300 places seront accessibles dans la salle polyvalente de Saint-Julien, au complexe sportif.

A 18 heures, une plaque sera dévoilée sur le mur de l'immeuble où a été caché Serge, enfant, pendant neuf mois, en haut de la rue Chaussade, au-dessus du PMU.

Et à 19 heures, une séance de dédicace sera organisée toujours dans la rue Chaussade. Lily Blanchard, 18 ans, petite-fille d'une élue capitolienne, qui entrera au Conservatoire de Fribourg à la rentrée, chantera à deux reprises, l'Hymne à la joie et la Marseillaise.

Première mise à l'honneur à Saint-Julien

Aussi étonnant que cela puisse paraître, jamais rien n'avait été organisé pour mettre à l'honneur ce pan de l'Histoire. "Serge est juif. Il a été déclaré orthodoxe à son arrivée et a intégré l'école catholique avec sa soeur Georgette qui pourrait aussi être là le 30 juillet", évoque Guy Devidal, à l'origine de la venue de l'historien et avocat français, aujourd'hui âgé de 86 ans.