dimanche, 30 mai 2021 19:11

Une famille s'interroge après la mort d'un homme au viaduc de la Recoumène

|Bruno Degunst, ici avec ses nièces trois semaines avant le drame.|| |Bruno Degunst, ici avec ses nièces trois semaines avant le drame.|| |||

Le corps sans vie d'un randonneur de 30 ans a été retrouvé le 19 mai au pied du viaduc de la Recoumène au Monastier-sur-Gazeille. Dans l'attente des résultats de l'autopsie du corps, la famille du défunt s'interroge et n'écarte pas l'hypothèse d'un accident.

Qu'est-il arrivé exactement à Bruno Degunst, retrouvé mort en bas du viaduc de la Recoumène ? Pour l'heure, beaucoup de questions subsistent pour la famille de ce Dunkerquois d'origine et domicilié à Saint-Fons dans le Rhône où il était propriétaire d'un appartement. Le mardi 18 mai, il annonce à ses proches partir en randonnée en Haute-Loire. Un loisir que ce trentenaire célibataire et sans enfant pratiquait de temps à autre. Après avoir quitté son emploi en janvier et dans l'attente d'un nouveau projet professionnel, il était parti avec son sac à dos pour marcher. Mais le lendemain, un pêcheur l'a retrouvé, mort.

La famille heurtée par la physionomie du pont

Une enquête a été ouverte car rien ne présageait a priori un tel acte. La famille a traversé la France et a été interpellée au moment de découvrir le viaduc. "On sait que ce viaduc est réputé pour les suicides mais l'accident est possible. Mon frère ne buvait pas, il ne se droguait pas. Et ce pont ne dispose d'aucune sécurité. C'est un pousse au crime ! Aucune rambarde, aucun filet de protection, c'est inadmissible !", évoque Karine Degunst, la soeur du défunt qui envisage de porter l'affaire en justice.

Ce viaduc avait été construit en 1925 en prévision d'une voie de chemin de fer qui n'a jamais accueilli le moindre rail. Depuis, cette Transcévenole est appréciée des randonneurs... et des personnes fragiles qui veulent mettre fin à leurs jours.

Un projet de sécurisation en 2022

La mairie du Monastier-sur-Gazeille a un projet de sécuriser le pont avec la pose d'un garde-corps. "Un bureau d'étude travaille sur le sujet. L'appel d'offres devrait intervenir d'ici la fin d'année pour une réalisation en 2022. C'est une somme importante, de l'ordre de 300 000 €. L'Etat nous accompagne avec une subvention spéciale. On sait que le viaduc est problématique mais on a besoin d'être aidé pour réaliser des travaux sur ce pont qui est classé monument historique", indique Michel Arcis, le maire du Monastier.

Dernière modification le dimanche, 30 mai 2021 19:52