lundi, 23 octobre 2023 14:24

"Avril blanc" de Christian Vialle : il n'est jamais trop tard pour se libérer du passé

Christian Vialle Crédit DR|| Christian Vialle Crédit DR|| ||

« Avril blanc » paru aux éditions De Borée confirme les capacités de Christian Vialle à prendre le lecteur par la main au gré d’une intrigue qui plonge dans cette curieuse période confinement, propice à l'introspection (ou la dépression), avec deux sœurs pour guides.

Christian Vialle a exercé le métier d’éducateur spécialisé avant de devenir directeur adjoint dans un institut-médico-éducatif. A la retraite, il vit près du Puy-en-Velay où, libéré des obligations professionnelles, il consacre désormais la plus grande partie de son temps à la lecture et à l’écriture. « Avril blanc » est son troisième roman paru aux éditions De Borée.


Un lieu à réinvestir, des liens à renouer

Alors que « Le Jeu de grâce »  était directement inspiré de la vie de sa mère, l'auteur plonge ici le lecteur dans une fiction. L'on suit les pas de Dina et Judith, deux sœurs, à l'heure de la maturité, en pleine période de confinement, de retour dans la maison familiale, isolée du village et de ses habitants, peu bienveillants à leur égard. Après avoir peu à peu renoué avec le lieu, plus aisément pour Judith que Dina, retricoté leur relation sororale, voilà que dans un tête-à-tête imposé, elles convoquent leur passé, laissant ressurgir un drame de leur enfance, les amenant à enquêter pour se libérer définitivement de cette sombre histoire.


Une fiction pure

« Je n’ai aucune idée d’où m’est venue l’intrigue. Je construis mes histoires en partant d’un personnage ou d’une situation. Pour Avril blanc, j’ai croisé une personne dont l’attitude m’a intrigué, je lui ai imaginé une personnalité, une histoire, une sœur, et puis tout s’enchaîne au fil des journées d’écriture. J’ai l’impression de découvrir l’énigme comme un lecteur la découvre », assure Christian Vialle.


Quand un accident convoque un autre drame

Sur la quatrième de couverture on lit ceci : « Dina et Judith se retrouvent à La Sauvage, la maison dans laquelle elles ont grandi. Les deux sœurs mettent ce temps à profit pour grimper jusqu’au « château », une ruine dont, petites, elles avaient fait leur terrain de jeux avec les enfants du village. Alors qu’un énorme orage éclate, elles trouvent refuge dans une cave de la vieille bâtisse et comprennent rapidement qu’une coulée de boue les a emmurées dans ce souterrain. Coupées du monde, les souvenirs d’un tragique accident ayant eu lieu en avril 1967 refont surface. Elles avaient alors été envoyées dans une colonie sanitaire, en raison de leur état de santé et de l’ambiance délétère du foyer familial. »


Infos pratiques

« Avril blanc » de Christian Vialle chez De Borée

192 pages

19,40 euros

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